Le congrès de la Soummam : Une assise à l’honneur du peuple algérien

Le congrès de la Soummam : Une assise à l’honneur du peuple algérien

Le congrès de la Soummam tenu un lundi 20 Août 1956 aux villages d’Ighbane et d’Ifri dans l’actuelle commune d’Ouzellaguen (en Petite Kabylie), marqua un tournant décisif dans l’histoire de la grande révolution algérienne. Organisé, 2 ans après l’insurrection patriotique et anticolonialiste du peuple en novembre 1954, par Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi, ce dernier déterminant pour la guerre, se veut être une assise structurante de la révolution algérienne venue appuyer la stratégie de puissance du FLN.

Organisé  un lundi 20 août 1956 au village d’Ifri dans l’actuelle commune d’Ouzellaguen (wilaya de Bejaia – Kabylie – Algérie) par Abane Ramdane et Larbi Ben M’hidi, le congrès déterminant pour la guerre se veut être une assise structurante  de la révolution, algérienne dont l’effet, la teneur, l’écho vont au delà des frontières algériennes, pour parvenir jusqu’aux fins du  monde. L’objectif recherché par le FLN, c’est la lutte sans merci contre l’envahisseur avec un  but très précis, l’adoption d’une charte structurant l’ossature du mouvement de l’insurrection contre l’ennemi, le colonialisme Français, diviser l’Algérie en wilayas et zones, et doter l’organisation, en structures militaires et administratives, dans un cadre politique où le FLN a été désigné comme seul représentant du peuple algérien, pour le fondement de «la primauté du politique sur la gestion civile et  militaire».  Ce grand congrès qui a marqué une grande page d’histoire dans la guerre d’Algérie, dont les extraits de la plate-forme d’action du Front de Libération National ont pour objet de définir, d’une façon générale, la position du FLN, à une étape déterminante de la Révolution Algérienne. Les partisans du congrès de la Soummam étaient Krim Belkacem, Amar Ouamrane, Si M’hamed Bougarra, Youcef Zighoud,Lakhdar Bentobal, Slimane Dehilès, Commandant Azzedine, Si Lakhdar, Ali Khodja, Ali Mellah, Amar Ait Chikh (mort neuf jours auparavant), et d’autres… Mostefa Ben Boulaïd ne sera pas présent au congrès (mort cinq mois auparavant). Le congrès comptait aussi des absents, dont les représentants de l’Ouest algérien…

Le 20 Août 1956,  moment capital de la structuration de la révolution

Aujourd’hui, l’Algérie célèbre la grande journée historique du 20 août et rend hommage aux grands hommes qui ont marqué notre histoire dont le grand évènement que nous célébrons est à leur honneur. Cette date historique révolutionnaire, est une grande réussite pour les organisateurs du FLN et les combattants algériens où l’organisation politico-administrative a été mise en place et  adaptée en fonction des besoins de la lutte armée et des évolutions de la situation un peu partout , sur le terrain, en ville …, à travers les maquis, et autres territoires de l’Algérie tout au long de la durée de la guerre du peuple. Cette journée historique, tout à fait à l’honneur des hommes qui l’ont organisée,  très déterminante pour la réussite de la guerre est le rappel juste d’un épisode parmi les épisodes dont l’objectif prioritaire, structurer la révolution et affaiblir l’ennemi colonial français, d’où la charte de la plate forme divisée en trois parties porte sur: I) La situation politique actuelle ; II) Les perspectives générales ; III) Les moyens d’actions et de propagande, a été adoptée pour la création des six wilayas et/ou états-majors. Cette commémoration nous rappelle aussi, les grandes décisions prises en matière de structuration de toutes les zones et bases nécessaires au combat et à la lutte armée contre la France coloniale, cet ennemi qui contrôlait toute l’Algérie dont il volait les  ressources et autres biens appartenant au peuple, commettant au nom de la liberté, de la légalité et la fraternité, les pires exactions inimaginables dépassant toute imagination, sur des innocentes victimes vulnérables qui ne demandaient qu’à être libres. Cette assise a permis l’organisation et la structuration des infrastructures militaires, dans le souci de gérer le côté logistique, administratif, militaire et civil, afin de coordonner toutes les missions et activités qui plus tard aboutiront à l’objectif tant recherché ‘’l’indépendance d’une Algérie libre, indépendante et démocratique’’. Sur le plan militaire, le congrès définit les missions de chacun, où les officiers en plus de leur responsabilité engagée disposeront de la latitude d’adapter leur organisation en fonction des impératifs de la lutte sur le terrain pouvant varier selon les régions et les tactiques imposées par l’ennemi colonial français…

La guerre d’Algérie, un combat pour la liberté

La guerre d’Algérie, on ne cesse d’en parler, on en parle toujours, on continuera d’en parler demain, le jour d’après, le mois prochain, les années qui suivent…, les siècles prochains, pour que nul n’oublie le sacrifice de tous ces hommes et femmes qui ont combattu avec bravoure le colonialisme Français, avec héroïsme pour l’indépendance nationale, la liberté des peuples, la dignité humaine, et également pour le bannissement de l’exploitation de l’homme par son semblable…. Elle a enfin marqué l’éveil politique de toutes les générations qui ont toujours refusé l’ingérence étrangère. La guerre d’Algérie, c’est la délivrance du peuple du joug colonial qui volait nos terres, commettant abus, dépassements, viols, crimes… , des actes condamnés par la grande majorité des peuples de la planète.

‘’ Ce qui permet de triompher du mal, c’est l’action des hommes de bien’’

62 ans après, les commémorations du 20 aout 1956 qui s’inscrivent dans les mémoires collectives de tous les algériens, en souvenir de la guerre d’Algérie, nous font  revivre un instant mémorable avec le souvenir d’un passé glorieux, où les grands de notre pays si cher, immortalisés par l’histoire, nous rappellent un moment fort de l’un des épisodes clés de la révolution du peuple algérien, le congrès de la Soummam, qui se veut être politique et structurel ayant marqué l’histoire de l’Algérie. Aujourd’hui, l’Algérie rend hommage à tous ces hommes organisateurs de cette assise et combattants,  saluant leur force et leur combat ayant guidé le peuple vers le bien et la liberté. Leur dévouement a considérablement contribué au renom de notre pays, c’est pourquoi il convient de les honorer par nos paroles, nos pensées, nos actes, surtout par nos prières, ainsi que par la sauvegarde de notre identité, notre religion, nos coutumes et traditions….  « Aujourd’hui ne meurt jamais », présents hier, aujourd’hui, demain, pour toujours, c’est l’un des privilèges de ces grands hommes qui ont marqué le temps en faisant l’histoire, dont les actes sont œuvrés post mortem.

Benyahia Adda