Le conflit syndicats de la Santé et ministère prend en otage les malades

Le conflit syndicats de la Santé et ministère prend en otage les malades
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L’espoir de voir les hôpitaux reprendre leurs prestations est compromis. Et pour cause, le ministre de la santé comme les syndicats campent sur leurs positions. Jeudi, le ministre de la santé, qui réunissait les directeurs de wilayas, a profité de l’événement pour opposer une fin de non recevoir ferme et sans équivoque aux revendications de l’Intersyndicale.

« il est hors de question de réviser le statut particulier et le régime indemnitaire ». Puis d’ajouter que « le Gouvernement ne reviendra jamais sur sa décision de ne pas rouvrir les dossiers du statut particulier et du régime indemnitaire », expliquant que “la mise en œuvre du statut particulier et du régime indemnitaire ne remonte pas loin dans le temps, et a été précédée par une large consultation avec l’ensemble des partenaires sociaux ».

Si pour l’aspect relatif au reclassement dans certains postes supérieurs, il laisse la porte ouverte à la négociation, en revanche, pour la prime de contagion, de permanence, revendiquée notamment par les corps communs, il rappelle encore que le « dossier est définitivement clos ».

La fermeté affichée par le ministre de la Santé a provoqué une vive réaction de l’Intersyndicale. Cette dernière s’est réunie jeudi pour une évaluation du mouvement de grève. Au terme de la réunion ; une décision a été prise : trois jours supplémentaires de grève les 13, 14 et 15 mai.

Le communiqué est signé par quatre syndicats Snpssp, Snpsp, Snpepm et Snapsy. Ces trois syndicats, qui dénoncent au passage « le mépris de la tutelle » donnent rendez-vous à leurs troupes le 15 mai devant le siège du ministère « pour défendre la plate forme de revendications communes et spécifiques ».

C’est l’impasse, au grand dam des malades qui doivent prendre leur mal en patience. Mais la fédération algérienne des diabétiques est montée vendredi au créneau en tirant la sonnette d’alarme face à “la situation déplorable” du secteur de la santé notamment suite à la grève qui le paralyse ces derniers jours.

La fédération a souligné, dans un communiqué, l’impact négatif de la grève observée, à l’échelle nationale, par les travailleurs de la santé sur les malades en général et les diabétiques d’une manière plus particulière. Elle a appelé le ministère de la Santé, à prendre les mesures d’urgence nécessaires pour préserver la vie des diabétiques notamment les démunis parmi eux.

Pour sa part,la Fédération algérienne des consommateurs (FAC) a appelé les travailleurs des secteurs de la santé à privilégier le dialogue avec la tutelle pour régler leurs problèmes. La FAC a exprimé, jeudi dans un communiqué, sa “profonde préoccupation” devant la situation des malades dans les hôpitaux publics avant et après la grève entamée par les syndicats “sans assurer de service minimum la plupart du temps”. Certains services, comme celui de radiothérapie pour les cancéreux, “ne peuvent en aucun cas cesser de fonctionner”, a insisté la fédération.