Le conflit social à la Caisse national du logement en passe de règlement, Sidi Saïd demain chez Tebboune

Le conflit social à la Caisse national du logement en passe de règlement, Sidi Saïd demain chez Tebboune
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Après deux jours de protestation, les 1.400 employés de la Caisse nationale du logement (CNL) reprendront demain leur travail. Non pas qu’ils aient eu satisfaction de leurs revendications auprès de leur direction, mais parce que le secrétaire général de l’UGTA s’est personnellement impliqué. Une réunion est d’ailleurs prévue également demain entre Abdelmadjid Sidi Saïd et Abdelmadjid Tebboune au siège du ministre de l’Habitat et de la Ville.

Ces informations ont été données par le secrétaire général de la Fédération des banques et assurances affiliée à l’UGTA à l’occasion d’une conférence de presse qu’il a animé ce matin au siège de la Centrale syndicale, en présence du syndicat d’entreprise.

Mohamed Zoubiri a expliqué que le collectif des travailleurs avait voté à 94% la grève limitée, mais la raison l’ayant l’emporté, c’est la protestation de deux jours qui a été retenue.

Les travailleurs dénoncent le mépris de leur directeur général, M. Belayat (à ne pas confondre avec Belayat, membre du Comité central du FLN), vis-à-vis de leurs revendications, pourtant ayant fait l’objet de négociations et sanctionnées par des procès-verbaux. « Nous avons tenu des réunions en août 2013 avec notre directeur général, nous sommes parvenus à un accord, dont l’application pour les employés de la CNL de la convention collective de l’Association des banques et établissements financiers », assure Zoubiri. Malheureusement, rien n’a été mis à exécution. Mieux, M. Belayat a tout remis en cause. »

Les griefs retenus contre la direction de la CNL sont nombreux, mais les plus importants concernent la non application de la loi, les décisions arbitraires, l’absence des commissions paritaires, « à l’image de celle de discipline qui en violation de la loi est composée de trois représentants de la direction et de seulement deux membres du syndicat. Ce qui n’est pas normal, affirme le conférencier. » Et d’ajouter : « nous n’avons donc pas eu d’autres choix que de recourir à la protestation, à transmettre le dossier au niveau du secrétariat national chargé des conflits sociaux. »

Ecartant toute possibilité de pourrissement de la situation, les travailleurs de la CNL ne demandent pas le départ de leur DG, estimant que ce ne sont pas eux qui nomment les responsables, « contrairement à ce qui a été rapporté.» Toutefois, ils ont bon espoir de voir la « crise » se dénouer avec la réunion qui se tiendra au ministère de l’Habitat.

Interrogé sur l’impact des deux journées de protestations, le secrétaire général de la Fédération avancera l’exemple de l’agence CNL de Saïda qui où les citoyens s’y sont insurgés et exigés que leurs dossiers soient pris en charge.

Par ailleurs, toutes nos tentatives d’entrer en contact avec le directeur de la Caisse nationale du logement pour avoir sa version des choses ont été vaines.

Faouzia Ababsa