Le complexe zootechnique et d’élevage de Souk-el-Tenine (20 km à l’est de Bejaia), bien que spécialisé dans la filière bovine, a lancé une opération d’envergure de vente de moutons de l’Aïd afin de satisfaire la demande locale.
« Plus de 600 moutons ont déjà été écoulés. Et nous avons une offre sans limite », a soutenu, Mme N. Boughani, cadre au sein de cet établissement, rassurée par la multiplication des fournisseurs, recrutés, pour l’essentiel, dans les régions steppiques de l’Est et du Sud du pays, notamment M’sila et Djelfa.
Ces acquisitions massives et leur rétrocession à des « prix étudiés », variant entre 30.000 et 55.000 dinars, assortie d’une option d’enlèvement ouverte jusqu’au jour de l’Aïd, ont généré un afflux important sur les deux points de vente, situés à Souk-El-Tenine et Bejaia, a-t-elle ajouté, expliquant que le « but de l’opération n’est pas de casser les cours du marché, mais de limiter l’inflation dans la mesure du possible ».
Pour faire face à cet afflux, une nouvelle organisation de travail a été initiée, consolidée par une activité sanitaire plus soutenue. Des vétérinaires veillent en permanence sur la santé du cheptel entrant ou sortant, les moutons étant tous « identifiés avec des numéros et leur traçabilité bien connue », a-t-elle encore assuré, mettant en exergue la qualité des prestations fournies et l’offre abordable du produit proposé, et ce, malgré, a-t-elle fait savoir du « renchérissement de l’aliment de bétail, notamment le concentré, passé subitement, en quelques semaines de 2870 à 3500 dinars le quintal ».
Le complexe, une ferme pilote, qui fait notamment dans l’engraissement de bovins, la production de lait et d’aliments de bétail, dont la luzerne, s’implique régulièrement dans des opérations de vente de produits n’entrant pas forcément dans ses spécialités, à l’exemple de la vente de viande blanche à l’occasion de certaines fêtes religieuses, à l’instar du Mawlid Ennabaoui Echarif ou dEl-Achoura, cédée à des prix concurrentiels.
