Rien ne semble en mesure de calmer l’esprit des travailleurs du complexe sidérurgique Sider El Hadjar, à Annaba, qui ont bouclé, hier, leur 11e jour de protestation.
Même pas le secrétaire générale de l’UGTA, Abdelmadjid Sidi Saïd, qui, dans une première réaction à ce mouvement de grève, a dit prendre position en faveur des travailleurs dont il s’engage à défendre les intérêts. Il annonce même des pourparlers engagés entre les représentants de la Centrale syndicale sur place et les délégués des travailleurs. Ils sont des centaines d’employés du géant de la sidérurgie nationale à avoir observé une grève depuis maintenant plus de 10 jours. Les protestataires parmi les titulaires d’un contrat de travail aidé (CTA) revendiquent le droit d’être confirmés et engagés sous des Contrats à durée indéterminée (CDI).
Plusieurs tentatives visant à faire revenir les grévistes sur leur action ont été prises par la direction de l’entreprise dirigée par le groupe Imetal, mais en vain. Même les agents de sécurité, accompagnés de chiens de garde, n’ont pu casser la détermination des protestataires à continuer leur mouvement. Du côté de la direction de l’entreprise, le PDG juge que la permanisation des travailleurs dans des postes de travail durables ne serait pas à même d’aider le complexe sur le plan financier. Pour faire valoir ses propos, tenus hier à une chaîne de télévision privée, il rappelle la paralysie, depuis plusieurs semaines maintenant, du haut fourneau du complexe.
D’autre part, le même responsable fait savoir que les employés sont relativement «mieux payés» sous un CTA pour les confirmer dans des CDI.
Farid G.