Le Commissaire européen à l’élargissement et à la politique de voisinage entame une visite en Algérie
“L’Algérie, un pays important pour l’UE”
Le commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique de voisinage, M. Stefan Füle, a entamé hier une visite de travail de deux jours en Algérie. M. Füle a été accueilli à l’aéroport international Houari-Boumediene par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. «L’Algérie est un pays important pour l’Union européenne (UE)», a notamment déclaré M. Fûle a son arrivée, plaidant pour «le renforcement» des relations entre l’Algérie et l’Union européenne (UE). Il s’agit de la troisième visite du responsable européen en Algérie depuis juin 2010. De son côté, M. Medelci a souligné que depuis la dernière visite à Alger de M. Füle, en mai 2011, l’Algérie a enregistré des «évolutions» sur plusieurs plans, indiquant à ce propos que l’Algérie s’apprêtait à organiser des élections législatives avec un cadre organisationnel «rigoureux». «Ce cadre rigoureux permettra aux citoyens de participer au vote et aux partis politiques de travailler avec plus de liberté et plus de responsabilité», a-t-il ajouté, notant que la même démarche a été adoptée envers les associations «qui ont désormais la possibilité de travailler entre elles et avec l’extérieur mais dans un cadre transparent».
Pour M. Medelci, ces «évolutions» sont de «bon augure» pour l’amélioration des relations «déjà importantes» entre l’Algérie et l’UE. La visite de M. Füle «sera l’occasion de poursuivre le dialogue sur l’état et les perspectives des relations entre l’Algérie et l’UE, notamment la mise en œuvre de l’Accord d’association, la coopération financière et sectorielle ainsi que l’ou- verture des discussions exploratoires sur la Politique européenne de voisinage rénovée (PEVR)», a auparavant précisé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, M. Amar Belani. Elle sera également une «opportunité» pour la présentation au res- ponsable européen des réformes politiques profondes engagées ainsi que des préparatifs en cours en prévision des élections législatives du 10 mai auxquelles les observateurs européens sont invités.
A l’occasion de cette visite, il sera procédé à la signature de l’accord- cadre sur la recherche scientifique, technologique et l’innovation.
Signature d’un accord de coopération scientifique, technologique et technique
L’Algérie et l’Union européenne (UE) ont signé hier un protocole d’accord dans le domaine de la coopération scientifique, technologique et technique. L’accord a été signé par le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, et le commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique de voisinage, M. Stefan Füle, en présence des membres des deux délégations.
M. Medelci s’est félicité, lors d’une conférence de presse tenue conjointement avec le commissaire européen, de la signature de cet accord qui constitue, a-t-il dit, un «gage supplémentaire porteur d’ambitions plus importantes devant permettre à notre pays d’atteindre progressivement le degré d’émergence». «Ce degré d’émergence, nous l’atteindrons lorsque nous aurons la capacité d’assimilation, de compréhension et d’adaptation de ces technologies dans notre propre milieu», a-t-il expliqué.
M. Ould Kablia reçoit M. Stefan Füle
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a reçu hier le commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique européenne de voisinage, M. Stefan Füle, en visite en Algérie à la tête d’une importante délégation. Les réformes engagées par l’Algérie et les préparatifs relatifs aux prochaines législatives étaient au centre des discussions entre les deux parties.
M. Medelci s’entretient avec M. Stefan Füle
Le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci, a tenu hier à Alger une séance de travail avec le commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique de voisinage, M. Füle, en présence des membres des deux délégations. M. Füle a déclaré à son arrivée à Alger que «l’Algérie est un pays important pour l’Union européenne (UE)», plaidant pour «le renforcement» des relations entre l’Algérie et l’UE. M. Füle est à Alger pour une visite de travail de deux jours. Il s’agit de la troisième visite du responsable européen en Algérie depuis juin 2010.
Stefan Füle l’a affirmé :
“L’UE va allouer un fonds supplémentaire pour soutenir les réformes en Algérie”
A propos de l’union du Maghreb arabe (UMA), le chef de la diplomatie, Mourad Medelci, affirme qu’il existe des «indices significatifs mais qui méritent d’être affinés».
«L’Algérie a entrepris des réformes plurielles qui reflètent la volonté d’un changement au profit des citoyens», a déclaré hier le commissaire européen à l’Elargissement et à la Politique de voisinage, Stefan Füle, lors d’une conférence de presse conjointe avec le chef de la diplomatie algérienne, M. Mourad Medelci, tenue au siège des Affaires étrangères à Alger. Reconnaissant que «cette démarche n’a pas été facile», mais est «essentielle pour l’Algérie», le commissaire européen a fait part de la disponibilité des pays d’Europe à «soutenir ces réformes». Il devait aussi ajouter que cette démarche «vise à répondre aux besoins légitimes des citoyens». La mise en œuvre de ce processus, poursuit M. Füle, «est très importante, elle œuvre pour davantage de démocratie et un renforcement des libertés, tant individuelles que collectives». Déterminée à soutenir ces réformes, l’UE va «allouer un fonds supplémentaire dans le cadre d’un programme riche». Le représentant européen a affirmé par ailleurs, l’intérêt accordé par l’Algérie aux prochaines éché- ances électorales et cela « à travers la disponibilité de l’Algérie à accueillir des observateurs étrangers et parmi eux ceux de l’Union européenne ». Pour l’orateur, cette ouverture dont ont fait preuve les autorités algériennes «est un nouveau signe de confiance que j’apprécie particulièrement». Plus loin, M. Füle a souligné qu’un plan d’action de politique de voisinage «sera taillé sur mesure pour permettre à l’Algérie d’y participer». Dans un autre contexte, le diplomate européen, qui en est à sa troisième visite, relève toute la détermination de l’UE «à renforcer la coopération régionale».
De son côté, M. Medelci a évoqué la loi sur les associations, laquelle, soutient-il, «n’a jamais été restrictive, mais, au contraire, elle offre plus de possibilités de défense». Et d’appeler ces mêmes associations à travailler «dans le respect strict de la loi». Interrogé lors des débats, sur le devenir de l’UMA, le ministre des AE a souligné que des «indices significatifs existent mais qui méritent d’être affinés». Les chefs de la diplomatie des cinq pays de la région qui préparent le sommet de Tunis lors du premier semestre de l’année en cours, «démontreront l’existence d’une volonté politique pour réussir un meilleur saut qualificatif». A une question sur l’aide européenne, le commissaire rappelle que l’UE a décidé en mai 2011, de «renforcer la coopération financière avec les pays du voisinage. A ce sujet il affirme que «l’aide a connu une augmentation d’un milliard d’euros».
Fouad IRNATENE
Medeci : “L’Algérie et l’UE s’engagent à accélérer la conclusion de deux accords sur l’énergie et le commerce”
L’Algérie et l’Union européenne (UE) se sont engagées à accélérer la conclusion de l’accord stratégique énergétique et celui du report du démantèlement tarifaire prévu par l’accord d’association, a annoncé le ministre des Affaires Etrangères, M. Mourad Medelci. «Après avoir évalué le taux d’avancement extrêmement important sur ces négociations, nous sommes convenus de faire le maximum d’efforts pour que ces deux accords puissent être signés dans les prochaines semaines», a déclaré M. Medelci. L’Algérie et l’UE ont entamé depuis plusieurs années des discussions sur l’accord stratégique énergétique, sans pour autant parvenir à un accord. Fournisseur fiable de l’UE en énergie, l’Algérie couvre environ 13% de la demande européenne en gaz, ce qui fait d’elle le deuxième plus grand fournisseur du Vieux continent après la Russie. Pour l’UE, un accord stratégique dans l’énergie avec l’Algérie devrait lui permettre surtout d’assurer la durabilité de l’offre en énergie et de diversifier ses sources d’approvisionnement, notamment en gaz pour diminuer sa dépendance du gaz russe. Concernant l’accord sur le report du démantèlement tarifaire dans le cadre de l’accord d’association que l’Algérie avait demandé en 2010 afin de protéger ses industries naissantes, les deux parties ont tenu jusqu’ici 8 rounds de négociations durant lesquels ils sont parvenus à un accord sur 36 contingents agricoles à épargner du démantèlement tarifaire. Mais aucun accord ne s’est dégagé jusqu’à présent sur la liste des produits industriels que l’Algérie veut exclure de ce démantèlement. Au plan économique toujours, M. Medelci a noté que les discussions dans ce domaine ont bien évolué, notamment en ce qui concerne l’investissement européen en Algérie. «Nous croyons avoir perçu une meilleure compréhension des opérateurs économiques européens en ce qui concerne les conditions dans lesquelles ils allaient continuer à intervenir en Algérie. Nous souhaitons pour qu’ils soient encore plus nombreux à le faire », a-t-il indiqué.
Certains pays européens ont contesté, rappelle-t-on, la législation algérienne sur les investissements étrangers, notamment les dispositions de la loi de finances complémentaire de 2009, qui a consacré la participation du capital national dans chaque investissement étranger en Algé- rie, à travers la règle de 51/49%. M. Medelci a affirmé à ce propos que l’Algérie s’est «placée dans une position d’encouragement et d’accompagnement des opérateurs économiques» européens, en témoigne «la relance des négociations qui sont très prometteuses et qui ont abouti à la conclusion d’accords avec certains grands partenaires européens», signale le ministre.