Le commerce informel connaîtra une augmentation de 30%

Le commerce informel connaîtra une augmentation de 30%

L’Union nationale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) prévoit  la prolifération du commerce informel avec l’arrivée du  mois sacré de Ramadhan. Cette organisation prévoit une augmentation de 30% durant ce mois.

C’est ce qu’a estimé M. Boulanouar Hadj Tahar, chargé de la communication à l’UGCAA, qui n’a pas omis de parler d’une montée en puissance du marché noir. Comme à l’accoutumée, les chômeurs et vendeurs occasionnels profitent de cette occasion en s’adonnant à ces petits commerces occasionnels. Rejoignant ces derniers, d’autres commerçants réguliers se convertissent à la même occasion en vendeurs de produits qui s’écoulent le mieux durant ce mois comme les confiseries, les pâtisseries et certaines boissons artisanales. Pour lui, cette augmentation aura pour cause la passivité des pouvoirs publics devant ce fléau notamment durant le mois sacré. «Ils (les responsables) ont d’autres occupations plus importantes dont le panier du Ramadhan», dira-t-il.



Revenant dans ce contexte sur les efforts entrepris pour éradiquer le commerce illégal, M. Hadj Tahar, qui a fait allusion à l’opération d’éradication du marché informel lancée conjointement par la police et le ministère du Commerce n’a pas manqué de manifester son regret, tout en soulignant que «cette opération n’a pas donné ses fruits». La preuve, ajoute-t-il, les étals de ces vendeurs illégaux envahissent les espaces publics, les trottoirs pour atteindre même les entrées des immeubles.

Ce spectacle qu’il qualifie de «désolant prouve l’impuissance des autorités concernées devant ce phénomène qui menace l’économie national». Pour mieux visualiser l’ampleur de cette activité illégale, le porte-parole de l’UGCAA a indiqué qu’environ 60% des produits passent par le marché parallèle». Un facteur favorisant la propagation de la pratique de cette activité dans une anarchie qui ne fait qu’engendrer d’autres problèmes  qui touchent à la santé du consommateur. Il s’agit de l’intoxication.

En l’absence des conditions d’hygiène, la marchandise exposée constitue un véritable danger, a averti Hadj Tahar. Selon lui, plus de 70% des produits «périmés» passent par le marché informel. Malgré ce constat peu réjouissant, très peu de consommateurs sont conscients des risques que représentent certains produits sur leur santé. La solution pour mettre fin à ce phénomène, selon Hadj Tahar, est d’accélérer l’opération de réalisation de plusieurs marchés de proximité qui sera appuyée par le renforcement des structures commerciales.

Par Karima Adjemout