Le commerce des pétards s’épanouit durant l’été: Les fêtes aux couleurs du danger

Le commerce des pétards s’épanouit durant l’été: Les fêtes aux couleurs du danger

Le marché des pétards semble s’être taillé sa propre place au sein du marché informel, profitant d’une période estivale propice à l’organisation des fêtes. Une mode qui s’est aggravée dans les coutumes festives donnant ainsi un coup de pouce à cette contrebande de prendre de l’ampleur. Des pétards aux choix multiples, et aux différents budgets, pour mettre de l’ambiance dans les fêtes aux fins tragiques, dans certains cas, aux services des urgences.

En plein été, mis à part ses grandes chaleurs, un engouement particulier trouve sa place pour organiser les fêtes. Les jeunes fêtards s’inquiètent moins pour les prévisions météorologiques mais plus pour trouver les bons pétards pour décorer la fête aux couleurs de l’arc-en-ciel.

Vite, la cérémonie durant la nuit déclenchée, que plusieurs enflamment leurs cargaisons et l’orientent vers le ciel. Pour s’approvisionner, les quartiers populaires semblent devenir le bastion des vendeurs de pétards, au vu et au su de tous, cette activité informelle se pratique à l’instar de la vente de l’habillement.

La loi de la rue est le seul langage de ces jeunes vendeurs. Non loin de cette activité, un poste de police, où sa présence est insignifiante, vu que la loi de la force est le seul référent juridique. Une adresse acquise par force dans les lieux publics, et la contrebande de ces produits nuisibles.

LG Algérie

Rues, marchés, routes, tous les moyens et les lieux sont bons, les tables bien garnies dans le but de se faire remarquer par les clients. Nous sommes allés sur place pour faire un constat et le résultat a été choquant. «J’ai de tous les genres selon votre budget», nous a précisé le vendeur. Les prix étaient exorbitants, pour un achat simple il se compare à une journée de travail, pour un article dont sa valeur est viable seulement quelques minutes. Le prix équivaut, pour son rôle, à un salaire d’un fonctionnaire. Un paquet contenant quatre bâtons de feux d’artifice se chiffre à

1 400 dinars, pour l’article le plus cher, le paquet doit y être car son prix est de 23 000 dinars et les portefeuilles doivent peser lourdement. Ces produits demeurent un véritable danger pour les utilisateurs, l’environnement et la santé. A chaque occasion, la puissance s’aggrave et la situation du service des urgences aussi, ici les infirmiers semblent s’habituer aux mêmes accidents et blessures à soigner.

Un phénomène qui s’est installé sans être invité mais par incitation des barons de l’importation aveugle, et qui inondent nos marchés avec différents produits nuisibles. Cette activité, à présent, semble plaire aux jeunes algériens vu son gain facile et la commodité du travail. Leur travail consistant seulement à garder leurs étals et traquer les passagers pour les convaincre de la qualité des produits et la disponibilité des choix aux différents prix. Dans ce domaine, les pétards ne sont qu’un infime exemple de l’ampleur de l’activité informelle.

Cette dernière s’impose dans des circonstances favorables, à l’instar du manque d’offres d’emplois et le réel présent du marché algérien devenu un dépotoir des différents produits non conformes aux normes. La motivation et les ambitions des jeunes vendeurs semblent disparaitre de cet environnement laissant place uniquement à l’anarchie et au désordre.

M. M.