Le commandant des Forces terrestres d’Africom, le général-major, David R. Hogg, a réaffirmé la position du gouvernement américain concernant la prise d’otages : “Nous ne faisons pas de concessions aux preneurs d’otages.”
Le général-major américain a effectué une visite de deux jours en Algérie, durant laquelle il s’est entretenu avec Rezzag Bara, le conseiller du président de la République ainsi qu’avec le général-major, Ahcen Tafer, le commandant des Forces terrestres, et le général-major, Ahmed Senhadji, secrétaire général du ministère de la Défense nationale.
Cette visite, qui s’inscrit dans le cadre de la série de rencontres officielles entre les deux parties depuis la création d’Africom, se veut une occasion d’intensifier la coopération déjà engagée et de réaffirmer l’excellente collaboration entre les deux armées, selon le responsable américain qui découvre l’Algérie pour la première fois. Le responsable américain a indiqué que la longue expérience de l’Algérie, en matière de lutte antiterroriste, et qui remonte à 1991, intéresse les Américains et que ces derniers ont également acquis une certaine expérience sur d’autres terrains, pas seulement en Afghanistan, et que les deux armées tentent de bénéficier mutuellement de ces expériences.
Lors d’une conférence de presse organisée hier à l’issue de sa visite, le commandant des Forces terrestres a martelé que “nous ne nous déployons que si les nations de la région font appel à nous”. Il a indiqué qu’Africom pourrait apporter une assistance en cas de catastrophe naturelle. Tout en affirmant que le commandement des Forces terrestres basé à Vincenza, en Italie, ne disposait pas d’unités de combats, il a indiqué que son commandement organise, à la demande des États de la région des sessions de formation, des exercices communs et a réaffirmé que le travail se fait en étroite collaboration avec les ambassades américaines implantées dans ces pays. Pour ce qui est du programme tracé avec l’Algérie, les opérations programmées pour l’année prochaine concerneront des aspects liés à la reconnaissance à distance, aux engins explosifs artisanaux, mais comporte également des visites de militaires algériens aux centres de formation américains. Le responsable militaire américain n’a pas manqué de louer le rôle de leadership que joue l’Algérie dans la région du Sahel, en matière de lutte antiterroriste.
Mais il s’est refusé de commenter l’attitude ambiguë du Mali, dans l’effort régional de lutte antiterroriste, arguant qu’il ne connaît pas très bien les détails des opérations entreprises par les États de la région sur le terrain, du fait
qu’il soit à ce poste depuis seulement cinq mois. Concernant une probable intervention militaire américaine dans la région, le commandant des Forces terrestres d’Africom, en rit, avant d’affirmer qu’“il ne peut y avoir d’intervention militaire unilatérale, sauf en cas de demande d’un État souverain”.