Le commandant adjoint de l’Africom à Alger, Washington appuie la solution politique en Libye et au Mali

Le commandant adjoint de l’Africom à Alger, Washington appuie la solution politique en Libye et au Mali
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Il n’y aura pas d’intervention militaire américaine en Libye. C’est, en substance, ce qui ressort de la mini-conférence de presse tenue hier par le commandant adjoint de l’Africom, à l’issue de sa visite en Algérie.

L’ambassadeur Phillip Carter, qui a rencontré des responsables du ministère de la Défense et  des Affaires étrangères, s’est voulu catégorique : “Washington appuie la position algérienne concernant le dialogue politique en Libye et au Mali.”

La précision est de taille, au moment où se déroulent des exercices entre les armées américaine et celles

de plusieurs pays de la région, hormis l’Algérie, au Maroc : “Nous faisons des exercices un peu partout avec nos partenaires”, dira l’ambassadeur

Phillip Carter, avant de trancher : “Pour les États-Unis d’Amérique, il n’est pas question d’une opération

militaire en Libye. Nous sommes pour une solution pacifique et politique en Libye.”

Il estimera que la solution militaire ne réglera pas le conflit libyen et exprimera le soutien de son pays aux efforts algériens pour un règlement politique des crises malienne et libyenne.

Mais la visite du commandant-adjoint de l’Africom en Algérie était surtout axée sur la coopération bilatérale, engagée depuis plusieurs années et qui se développe dans des termes satisfaisants de part et d’autre.

À ce sujet, l’ambassadeur, qui visite l’Algérie pour la première fois, dira que le but de sa venue était d’approfondir le dialogue et de faire avancer les relations bilatérales. Qualifiant ses entretiens avec les responsables algériens de “très utiles”, il saluera le rôle de leadership joué par l’Algérie dans la sous-région, notamment en matière de sécurité et de lutte antiterroriste.

L’ambassadeur Phillip Carter affirmera que sa présence à Alger vise à s’assurer que l’assistance apportée par l’Africom aux autorités algériennes

réponde à leurs besoins.

À ce sujet, il dira que le montant de cette assistance (1,3 million de dollars) dépend des besoins exprimés par l’Algérie et que son pays n’imposait aucune assistance. Il dira également que l’Algérie impose certaines limites à cette coopération tout en refusant de dire lesquelles. Mais se dira prêt à élargir la coopération et le dialogue entre les deux pays, notamment en matière d’échange d’informations. Toutefois, s’agissant de la question des drones que l’Algérie voudrait acquérir en vue de mieux contrôler ses frontières, l’orateur dira qu’il s’agit d’une question qui n’est pas incluse dans le cadre de l’assistance, laissant entendre que les discussions sur le sujet n’ont pas encore abouti, mais que ces discussions se poursuivraient toujours.

S’agissant de l’installation d’une base avancée de l’armée américaine au sud de l’Espagne, le commandant-adjoint de l’Africom dira que son pays a déployé des “forces limitées, pour protéger ses représentations diplomatiques dans la région”, tout en rappelant que la seule base militaire américaine en Afrique se trouve à Djibouti “nous ne voulons pas avoir une présence militaire en Afrique. Notre objectif est d’aider les pays africains à développer leurs propres capacités”, et de marteler qu’il n’y aura pas de base militaire américaine en Algérie.

L’orateur rendra un hommage aux forces de sécurité algérienne, qui “ont beaucoup d’expérience. Elles sont professionnelles. C’est impressionnant”.

A.B.