Les chômeurs du Sud, qui ont observé depuis quelques mois une sorte de trêve des confiseurs, en espérant voir aboutir les promesses d’embauche, de logements, faites par le Premier ministre Abdelamalek Sellal, renouent avec la protestation.
Aujourd’hui mardi, pour se rappeler au bon souvenir des autorités, tout occupées à la présidentielle, ils ont organisé » un sit in devant le siège de la wilaya de Ouargla .Ils étaient quelques dizaines à s’y donner rendez-vous. Ils sont chômeurs, étudiants, représentants d’organisation de la société civile…
Ce qui a rallumé le feu de la protestation, qui couvait encore, c’est la récente attribution par les autorités de la wilaya de 200 postes de travail. Une opération qui ne se serait pas déroulée dans le respect des critères d’objectivité. Comme y fait référence une déclaration rendue publique lors du rassemblement.
Dans cette déclaration, il est notamment demandé aux autorités l’ouverture d’une enquête au sujet de deux entreprises RIB et BISP qui opèrent à Hassi Messaoud. Il est reproché à ces deux sociétés d’avoir instauré des critères disqualifiant pour le recrutement pour certains postes destinés aux jeunes de la région.
Tahar Belabès, le leader du mouvement des chômeurs, dénonce pour sa part « la persistance du népotisme » dans le recrutement des jeunes. Pour lui, la priorité promise par Abdelmalek Sellal n’est pas respectée par les administrations locales, ni par les sociétés étrangères.
Tahar Belabès parle aussi de « postes de travail fictifs » et met en garde contre le retour du boomerang, à cause de la frustration consécutive aux promesses non tenues. Si le rassemblement s’est dispersé dans le calme, les organisateurs ont promis de revenir à la charge la semaine prochaine jusqu’à ce que les autorités tiennent leurs engagements.