Le comité de liaison de la transsaharienne examine à Alger la mise en chantier des tronçons nigérien et tchadien : 150 milliards DA pour un projet très en retard

Le comité de liaison de la transsaharienne examine à Alger la mise en chantier des tronçons nigérien et tchadien : 150 milliards DA pour un projet très en retard

L’Algérie abrite depuis hier, à l’hôtel Aurassi, les travaux de la 58ème session du Comité de liaison de la route transsaharienne (Clrt). Cette rencontre annuelle regroupe les pays membres du comité, à savoir Algérie, Mali, Niger, Nigeria, Tchad et Tunisie.

Le ministre des Transports, Amar Tou, a déclaré que le projet est en train de se concrétiser, soulignant que ce dernier s’inscrit dans le cadre d’une vision et d’un développement durable de la région, tout en rappelant que sur les10 000 km prévus, il ne reste que 200 km au Niger, de même au Tchad, 370 km entre Tamanrasset et Tin Zaouatine et moins de 200 km entre Tamanrasset et In Guezzam.

Pour rappel, l’Algérie a consacré 150 milliards DA (2 milliards de dollars environ) pour sa partie de la transsaharienne (Alger-Tamanrasset) au titre du quinquennat 2010-2014, selon le ministre des Travaux publics, Amar Ghoul. «Les bailleurs de fonds se sont engagés à financer la section nigérienne et on est au stade des procédures ; les travaux de réalisation de cette section seront lancés fin 2013 ou en 2014», a-t-il précisé dans une déclaration à la presse, en marge de la réunion à laquelle prennent part des responsables du secteur de routes des pays membres du Clrt et leurs ambassadeurs accrédités à Alger.

De son côté, le secrétaire général du Clrt, Mohamed Ayadi, a déclaré que cette rencontre a plusieurs objectifs, dont l’évaluation des actions entreprises, l’avancement des travaux de réalisation, la cohérence des actions entre les pays membres, la réflexion concernant le cadrage du plan d’action futur pour le parachèvement du projet, l’identification des potentialités d’échanges commerciaux ainsi que la recherche de bailleurs de fonds pour financer la partie restante. De son côté, Nouredine Kaibi, secrétaire auprès du ministère tunisien du Développement et de la Coopération internationale, a indiqué que «ce projet allait permettre à nos pays de hisser leur coopération à un niveau plus important.

La Tunisie reste très engagée dans ce projet avec les pays africains où l’infrastructure routière va jouer un rôle d’impulsion pour l’intégration interafricaine et interrégionale».

Pour rappel, le lancement des travaux de réalisation de la transsaharienne, qui devrait relier à terme le Nigeria, le Tchad, le Niger et le Mali aux ports algériens et tunisiens, date de 1971.

Par Sandra Touat