Regroupés dans un collectif baptisé « Notre Algérie Bâtie sur de Nouvelles Idées » (Nabni), cinquante jeunes algériens ont présenté samedi 9 juillet à Alger cent propositions pour redresser l’économie de l’Algérie, développer le pays d’ici à 2012 et « permettre l’émergence d’une Algérie nouvelle ».
Ils sont universitaires, experts, médecins, opérateurs économiques ou simples fonctionnaires. Certains vivent à l’étranger, d’autres en Algérie. Ils ont l’ambition de donner un contenu concret au changement. Ils se proposent de mettre leur expérience, leur expertise et leur motivation au service du débat public sur des questions qui engagent l’avenir de l’Algérie, loin de toute chapelle politiques ou ambitions personnels.
« Nous n’avons aucun intérêt ou ambition personnelle, nous ne sommes pas un parti politique et ne le deviendrons pas », a indiqué, cité par AFP, Abdelkrim Boudra, un des portes-parole de Nabni et directeur de l’agence de conseil stratégique Keops.
Cette initiative tend, selon ses initiateurs, à « améliorer la vie quotidienne des Algériens, notamment en matière de logement et d’emploi ». Elle a également pour objectif de «restaurer la confiance entre les citoyens et les autorités».
Sur le site de Nabni, les cents propositions sont déjà publiées. Il s’agit, entre autre, de l’exonération de toutes charges sociales et de l’impôt sur le revenu pendant deux ans pour les nouveaux inscrits à la sécurité sociale de moins de 35 ans, la création d’un grand ministère de l’Economie et des Finances par la fusion des cinq ministères économiques actuels et l’adoption d’une série de réformes du système électoral touchant les listes électorales, les votes par procuration, le comptage des votes et la mise en place de sondages.
A raison de deux mesures par semaine jusqu’au 5 juillet 2012, le collectif appelle les autorités algériennes à mettre en œuvre graduellement ces propositions.
Rendez-vous sera donné à cette date, 50e anniversaire de l’indépendance, pour faire le bilan de l’application de ces 100 mesures et lancer, dans une seconde étape, une nouvelle initiative de réformes sur 2012-2020, « fait de stratégies sectorielles détaillées ».