L’arrestation arbitraire, le 23 juin 2016, de Mehdi Benaïssa, directeur général de KBC, Ryad Hartouf, directeur de la production de KBC, et Nora Nedjaï, sous-directrice au ministère algérien de la Culture, n’a pas laissé indifférents de larges pans de la société civile. Au-delà de la solidarité et de la mobilisation qui s’exprime depuis ce jour sur les réseaux sociaux, le collectif algérien pour la libération de ces trois personnes multiple les actions pour fédérer davantage de soutiens autour de la cause. Ainsi, après le rassemblement observé le 1er juillet devant le Théâtre national algérien, ce collectif lance un appel à la mobilisation de la communauté algérienne en France et aux artistes, aux comédiens, aux journalistes et toute personne soutenant le droit à la liberté d’expression et au maintien des libertés individuelles.
Il leur a donné rendez-vous le 9 juillet 2016 à 14h30 devant le consulat général d’Algérie à Paris, sis au 11, rue Argentine, 75016. Pour rappel, Mehdi Benaïssa, Riyad Hartouf et Nora Nedjaï sont sous mandat de dépôt depuis près de vingt jours, pour fausses déclarations, abus de fonction (pour la responsable du ministère de la Culture) et complicité d’abus de fonction. Concrètement, il leur est reproché d’avoir “déposé un registre du commerce qui ne porte pas le code de l’activité pour laquelle ils ont sollicité une autorisation de tournage (émission “Nass Stah”) et d’être ainsi complices de la sous-directrice du ministère de la Culture qui est poursuivie pour abus de fonction”. Évidemment, l’opinion publique est édifiée sur les motivations véritables de cette affaire.
