Le cœur d’un porc transplanté chez un homme, une première mondiale

Le cœur d’un porc transplanté chez un homme, une première mondiale

C’est une véritable prouesse chirurgicale que vient d’annoncer une équipe de l’université du Maryland aux États-Unis. Il s’agit d’un homme à qui l’on a greffé un cœur de porc génétiquement modifié. Après l’opération, qui a eu lieu le 7 janvier, l’homme est toujours en vie.

Ce n’est pas la première opération xénogreffe que le monde connait. Une équipe de l’université Langone (New York), avait réussi à transplanter un rein de porc chez une femme en état de mort cérébrale pendant trois jours, sans qu’aucun rejet immunitaire ne soit observé.

Ce qui est étonnant dans cette affaire, c’est que le patient soit entièrement vivant cette fois-ci, et bien conscient de ce qui lui arrive. À son réveil après l’opération, David Bennett, atteint d’une insuffisance cardiaque au stade terminal et d’une arythmie, inéligible à recevoir une greffe humaine, savait que c’est un cœur de porc qui le maintenait en vie.

« Je veux vivre »

Le patient, une journée avant son opération, a déclaré : « C’était soit la mort, soit cette greffe. Je veux vivre. Je sais que c’est assez hasardeux, mais c’était ma dernière option ». La réussite de cette opération constitue un espoir pour des milliers de patients qui ne sont pas éligibles à un don d’organe humain à travers le monde.

Grâce à cette opération, les chirurgiens ont pu démontrer la faisabilité d’une greffe de cœur du porc vers l’humain. Une prouesse qui vient mettre de nouvelles données sur la table, notamment grâce à de nouveaux outils d’édition génique.

Le cœur porcin transplanté au patient, provenait d’un animal génétiquement modifié de manière à ce qu’il ne produise plus un type de sucre qui provoque un rejet immédiat de l’organe, chez l’Homme. « Nous avançons avec prudence, mais nous sommes aussi optimistes sur le fait que cette opération inédite dans le monde va fournir une nouvelle option importante pour les patients à l’avenir », a déclaré le chirurgien en chef, Bartley Griffith.