Dès l’annonce de la liste des 23 joueurs qui sont retenus pour affronter le Lesotho le 6 septembre prochain à Maseru, les avis étaient très partagés sur les choix du coach national, Christian Gourcuff et ses réelles convictions pour arrêter sa liste. En effet, affirmant à chacune de ses conférence de presse qu’il restera fidèle à sa ligne de conduite et à sa politique, le coach français détourne par fois si ce n’est pas souvent cette ligne pour ensuite donner des arguments peu convaincants sur certains choix.
C’est le cas de le dire en ce qui concerne la non convocation de trois éléments qui pouvaient bien avoir leurs places dans cette liste au détriment d’autre, pour cause tout simplement de compétitivité en ce moment. C’est trois éléments sont le portier usmiste Mohamed Lamine Zemmamouche et son coéquipier Youcef Belaïli et enfin l’attaquant de Levante UTD Nabil Ghilas. Ces trois concernés auraient bien mérité d’être retenus tout d’abord vue leur état de forme actuelle avec leurs clubs, mais aussi leur temps de jeu qui dépasse de très loin d’autres joueurs qui ont été retenus. Pour justifier ces choix, Gourcuff a déclaré lors de sa dernière conférence de presse qu’il restera d’abord fidèle à sa politique, à savoir ne convoquer que les joueurs compétitifs, mais aussi que ces éléments cités en haut sont victimes de la concurrence qui existe dans leurs postes. Or, cela ne tient pas vraiment la route si on décortique logiquement ces trois cas. Pour ce qui est du keeper usmiste, il se trouve que Zemmamouche est en train de réussir l’un de ses meilleurs débuts sous le maillot de l’USMA en étant décisif dans la qualification de son équipe pour les demi-finales de la Ligue des Champions africaine et même en championnat de Ligue 1 Mobilis. Ecarté de la dernière CAN 2015 pour cause de blessure, Zemmamouche a mal pris cette décision mais qui a continué à briller avec l’USMA, et aurait bien pu être récompensé à la place de Sofiane Khedairia qui, de l’avis de tous les observateurs, est loin de son niveau habituel, surtout en l’absence de Raïs M’Bolhi. Quant à son camarade Belaïli, l’enfant d’El Bahia continue d’être ignoré par Gourcuff alors qu’il est incontestablement le meilleur joueur du championnat national. En effet, l’ancien joueur de l’ES Tunis est en train de réaliser un début de saison explosif avec l’USMA au point de cracher du feu à chaque match en enchaînant les buts et les beaux gestes sous les regards de Gourcuff sans que pour autant celui-ci ne branche aux performances de l’usmiste.
Son absence sur la liste des 23 est plus que intrigante pour les observateurs qui estiment que Belaili paye sa non-convocation lors de son premier passage lors du tournoi au Qatar, alors que sa forme actuelle plaide pour lui. Pour Christian Gourcuff, Belaïli est victime de la concurrence qui existe en attaque avec les Mahrez, Brahimi, Soudani et autres, mais qui aurait bien pu prendre la place de Belfodil qui est resté ans club pour plus de quatre mois après avoir résilier son contrat avec le FC Parme, avant de signer récemment aux Emirats Arabie Unis, à Beni Yas. Gourcuff a même déclaré à son propos qu’il faudrait qu’il fasse un peu plus d’efforts, une manière de dire que Belaili n’est pas encore prêt pour jouer en sélection ? Drôle d’explication et d’argument ! Enfin, le cas de Nabil Ghilas demeure encore au point mort, lui qui affiche aussi une superbe forme avec Levante en début de saison en Liga, mais qui reste toujours hors circuit. Ecarté de la sélection après le match contre le Mali à Bamako pour manque de respect au coach, depuis, il n’a plus jamais fait partie des calculs du sélectionneur national. Gourcuff semble décider à ne plus pardonner à l’ex-attaquant de Porto pour son geste, alors que d’autres éléments ont fait pire sans pour autant être banni de la sélection. Ainsi, même si ces joueurs continuent de briller en club et afficher leur souhait de revenir chez les Verts, Gourcuff ne semble guère prêter de l’intention à leur égard, étant donné qu’il a l’aval de la FAF et de son président .
Rami Idir
