Le débat s’annonce passionnant voire même polémique lundi à l’occasion de la présentation par le Conseil national économique et social (CNES) du «Rapport de conjoncture» à la Résidence El-Mithak. L’institution dirigée par Mohamed Seghir Babès, qui tient une session dédiée à l’examen et le débat des conclusions auxquelles ses experts ont abouti, va croiser les mots avec de nombreux intervenants dans la sphère économie.
Et pour cause, cette réunion va regrouper un aréopage des principaux ministres statutairement concernés par cet exercice ainsi que le Gouverneur de la Banque d’Algérie et «les représentants des parties prenantes nationales parmi les plus prégnantes», comme le précise un communiqué du CNES reçu à notre rédaction.
Il est notamment question en particulier des dirigeants des organisations patronales et syndicales, d’une «large représentation» de la société civile, ainsi qu’un «échantillon significatif» d’experts nationaux et autres personnalités indépendantes. De quoi rehausser et pimenter le débat sur la conjoncture économique devenu ces derniers moins la priorité des priorités dans le sillage de l’effondrement des recettes pétrolières.
Le Scan des experts

Par ailleurs, compte tenu du fait que le CNES a développé depuis des années une coopération étroite avec le système des Nations Unies, sa session va ainsi accueillir les représentants résidents de nombreuses agences exécutives onusiennes accréditées en Algérie. Une fois n’est pas coutume, le Conseil économique et social a préféré organiser cette session de présentation du rapport de conjoncture selon un format inédit qui privilégie un «débat interactif» et qui sera animé et encadré par des panels thématiques.
Ceux-ci seront adossés à un examen minutieux et circonstancié des principaux macro-agrégats permettant une lecture appropriée de la conjoncture. Les participants seront ainsi regroupés en panels thématiques qui traiteront de l’environnement international, des équilibres internes et externes, de la situation financière et le commerce extérieur.
Il sera aussi question d’examiner l’évolution du produit intérieur brut, les activités des secteurs de la sphère réelle, les prix, l’inflation et le climat social et environnement.
Débat interactif
Le CNES explique ce choix de format de débat par la «complexité toute singulière s’attachant à la conjoncture qui marque aujourd’hui le nouvel « Espace-Monde » et, notamment du fait du haut degré de réfraction induit par les fortes contraintes pesant sur le marché mondial des hydrocarbures, l’exercice de restitution du rapport de conjoncture se déroulera selon un format inédit».
Rappelons que cette institution dépendant de la Présidence a déjà organisé l’été dernier une Conférence de haut niveau sur le contexte économique national délicat et les mesures devant être prises pour faire face au choc pétrolier. Cette Conférence dont les actes seront publiés incessamment avait notamment réuni le Premier ministre et tout son cabinet ainsi que des experts nationaux et étrangers.