Le CNES en mission chez la diaspora

Le CNES en mission chez la diaspora
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Après avoir sillonné de long en large l’Algérie en 2011 et écouté les préoccupations de la jeunesse, ponctuée par une conférence nationale, le président du Conseil national économique et social (CNES), Mohamed-Seghir Babès, met le cap sur la diaspora.

En effet, il devra entamer «dans les tout prochains jours», une mission «exploratoire et de proximité» auprès de notre communauté nationale à l’Étranger, avons-nous appris de l’institution. Signe que cette immersion dans l’univers de la diaspora algérienne est prise très au sérieux, le président du CNES sera accompagné d’une importante délégation dont la mission doit s’étaler jusqu’à l’échéance de la fin 2014.

Autrement dit, Mohamed Seghir Babès et ses collaborateurs vont sillonner les quatre coins de la planète au courant de cette année pour aller à la rencontre des algériens où qu’ils se trouvent. Cette mission se déroulera selon un «agenda séquentiel» qui devra concerner dans un premier temps, la communauté nationale établie en France (phase 1), pour s’élargir ensuite au « reste de l’Europe » (phase 2).

La délégation devrait par la suite traverser l’atlantique pour gagner l’Amérique du Nord (phase 3), puis revenir à la zone MENA (phase 4) et, enfin, à l’Afrique (phase 5).

LG Algérie

Selon le CNES, cette mission s’assigne pour objectif ultime de «bâtir des passerelles coopératives et partenariales» avec notre diaspora de sorte à se donner une «stratégie partagée, adossée à un sommaire exécutif opérationnel fixant le rôle précis de l’ensemble des acteurs».

Un tour du monde en une année

Plus prosaïquement, le CNES vise à recueillir les préoccupations et les idées des membres des différentes diasporas algériennes pour en faire des pistes de réflexion à des projets de coopération concrets avec le pays d’origine. L’Algérie qui ne perd pas espoir de pouvoir tirer partie de ses forces vives à l’étranger, ambitionne via cette mission du CNES, à optimiser les facteurs aptes à permettre à lui permettre d’affronter «les défis et enjeux majeurs» actuels.

S’agissant du format de cette mission exploratoire, elle se déroulera sous forme de workshop (atelier de travail) associant «des populations cibles» constituées en autant de «groupes d’élites» bien définies.

Babès à la conquête des algériens de «l’Ouest»

Le premier groupe ciblera les universitaires ; le second s’intéressera aux algériens qui évoluent dans la sphère productive de biens et services quelle qu’en soit la nature. Enfin, le troisième groupe touchera les ressortissants ayant des responsabilité au niveau des «démembrements territoriaux et/ou spécialisés». Le CNES pense que cette catégorie d’algériens d’ailleurs pourrait susciter et «nourrir» des initiatives «partenariales» pour une «coopération décentralisée».

Il va sans dire, qu’au-delà de la volonté des pouvoirs publics à travers le CNES de tirer profit du «génie» algérien à l’étranger, cette opération vise aussi à trouver la formule magique pour recoller les wagons de la diaspora à la locomotive du développement national. Il s’agira pour le CNES de réussir là où ou beaucoup de ministres ont lamentablement échoué à cause de leur a priori politique notamment.