Le Conseil national autonome de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) maintient son mot d’ordre d’une grève nationale d’une journée renouvelable à partir de demain mardi. C’est ce qu’a déclaré, hier, son coordinateur national, Nouar Larbi, dans une conférence de presse à Alger.
Pour expliquer cette décision, il a soutenu que le ministère de l’Education nationale n’a pas tenu ses « engagements » quant à la prise en charge « effective » de « nos doléances ».
Il a regretté que depuis le dépôt du préavis de grève, le 25 janvier dernier, le département de M. Baba-Ahmed n’a pas convié le syndicat à une réunion de travail pour débattre des revendications.
Il a affirmé que le Cnapest n’a jamais demandé la révision du statut particulier mais la « relecture des textes en vigueur ». Nouar Larbi a également dénoncé la transformation, par le ministère, des postes de formation en poste de recrutement et le retard dans la tenue de la tripartite (syndicat-ministère-direction générale de la Fonction publique).
En outre, le Cnapest a exigé la réintégration des enseignants injustement licenciés au niveau de certaines wilayas tout en relevant les tergiversations dans l’installation d’une commission nationale de suivi du dossier portant médecine de travail. Le conférencier a soutenu que les textes existent et ce depuis les années 80 et qu’il suffit de les appliquer. Pour lui, le ministère n’a reconnu que sur « le papier » l’existence de ces lois et de cette commission.
Il est, également, question pour le syndicat de revoir les modalités de classification des enseignants. « Il est navrant de constater que des enseignants ayant 10 d’expérience et de surcroît détenant un diplôme universitaire ne sont pas promus », a-t-il expliqué. Le syndicat pourrait-il renoncer à son mouvement de grève ? Nouar Larbi impose ses conditions : une réponse favorable à ses préoccupations.
« Il suffit au ministre d’envoyer aux directions d’éducation une note interdisant cette mascarade de procédure de transformer des postes de formation en poste de recrutement », explique-t-il. Pour lui, la balle est dans le camp de la tutelle. Ainsi, il a refusé d’admettre que les revendications exprimées sont avant tout destinées au Premier ministre. « Non, nos doléances sont destinées à notre ministère et c’est à notre ministre de les défendre auprès du gouvernement », lance-t-il, non sans qualifier l’attitude de la tutelle visant à « remonter l’opinion contre les syndicats », d’irresponsable. Et de poursuivre que les portes de dialogue sont toujours fermées au ministère contrairement à ce que la tutelle prétend. Conséquence : la grève d’une journée renouvelable est maintenue pour demain.
Amokrane H.