Le climat des affaires en algérie de mal en pis

Le climat des affaires en algérie de mal en pis
le-climat-des-affaires-en-algerie-de-mal-en-pis.jpg

En dépit d’une panoplie de réformes d’ordre macroéconomique, le climat des affaires en Algérie demeure non alléchant, en témoigne le classement de cette année de Doing Business de la Banque mondiale. Quelles sont les contraintes et les entraves qui se profilent derrière ce climat des affaires non juteux et non captatif pour le milieu des affaires. Il y a d’abord la situation économique qui s’est fortement dégradée depuis le début de l’année, une croissance qui ne dépasse pas les 3%, les déficits qui se creusent, et enfin l’inflation qui frôle les 5%.

L’affaire Rebrab, relative au blocage de ses investissements, a fait beaucoup de mal à la crédibilité des institutions et, par ricochet, au climat des affaires en Algérie. Consécutivement à cette affaire qui n’a pas encore livré tous ses secrets, la Banque mondiale vient de rendre public le classement « Doing Business » pour l’année 2016.

L’Algérie est désormais 163e sur 189 pays au classement du Doing Business 2016. Elle recule de 9 places par rapport à l’année 2015, où elle occupait la 154e.

Parmi les dix critères de sélection établis par la Banque mondiale, le seul domaine amélioré a été celui de l’obtention des permis de construire, dans lequel l’Algérie gagne deux places, passant de la 124e à la 122e. Dans tous les autres domaines déterminants de classement « Doing Business », notre pays stagne ou recule.

En 2008, l’Algérie était classée à la 115e place.

En sept ans, elle perd plus d’une cinquantaine de places. Souvent critiqué pour sa tendance trop libérale, le rapport Doing Business du groupe de la Banque mondiale reste, depuis son lancement en 2003, l’un des événements marquants de la planète des affaires.

Le classement, expliquent les rédacteurs du rapport, se fonde sur les coûts et le temps nécessaires à satisfaire aux exigences des gouvernements concernant la création d’entreprises, les principales opérations, le commerce international, la fiscalité et les procédures collectives.

Ce classement mondial vient sanctionner le climat peu propice aux affaires en Algérie, considéré comme l’un des plus difficiles au monde.

Cette mauvaise performance tombe au mauvais moment pour l’économie algérienne frappée de plein fouet par la chute drastique des revenus pétroliers.

Bien que les autorités tentent ces derniers temps de donner un nouvel élan à l’investissement à travers des mesures hardies, l’Algérie reste parmi les plus mauvais élèves de la région en Afrique. L’affaire fait l’effet d’un véritable camouflet pour le gouvernement qui n’a eu de cesse, ces derniers mois, de gloser dans les arènes internationales sur les avancées imaginaires opérées dans l’amélioration du climat des affaires.

Le classement Doing Business montre que l’environnement des affaires est très peu attractif et où des réformes majeures n’ont pas été entreprises pour corriger la situation. Les réformes devraient faciliter l’activité de toutes les entreprises, qu’elles soient petites ou grandes, locales ou étrangères. Toutes les entreprises auront l’opportunité de prospérer. Une remarque que devraient s’approprier les autorités qui ne pensent à reformer l’environnement des affaires que lorsqu’elles s’adressent aux bailleurs de fonds.