«L’éthique de la conviction est respectable, mais si elle n’est pas enrichie et complétée par celle de la responsabilité, elle conduit partout à la catastrophe». Luc Ferry.
Malgré les échecs répétés, la course pour le palais d’El Mouradia est presque fermée par le clan au pouvoir.
A quelques mois de la date des élections présidentielles, certains analystes s’interrogent sur la tenu des ces élections, suite aux dernières sorties de l’actuel Président. Ces sorties imprévues ont brouillé les cartes d’une certaine classe politique dirigeante !
J’ai l’impression qu’il y a une équipe qui avance ses pions pour marquer des buts et l’équipe adverse (la société civile, les partis politiques, les organisations humanitaires, etc.) regarde comment son rivale marque les butes ! Les réactions se résument à l’applaudissent, la méfiance et la dénonciation ! Nous ne sommes pas dans les années soixante dix, mais bel et bien en 2013. A quelques mois des élections les plus importante de la nation, les débats ne s’interrogent plus sur le pouvoir d’achat, ni sur la stabilité des institutions de l’Etat, ni sur le projet de la société, ni sur la place de la religion dans la politique, ni sur le système de la sécurité sociale, ni sur la politique étrangère, ni sur l’échec des réformes de système scolaire, universitaire, judiciaire, etc. Or le débat « est orienté » sur le quatrième mandat et la révision constitutionnelle pour prolonger l’actuel mandat. Osant le dire, si la modification va avoir lieu, c’est une violation irrémédiable à l’égard du peuple algérien, de plus, elle prolongera le pays dans l’instabilité constitutionnelle. Ceci dit, il pourrait y avoir des conséquences désastreuses sur les générations futures. Que chacun prend sa responsabilité devant l’histoire !
Le dernier changement ministériel révèle trois points importants, d’une part une guerre des tranchées dans la société d’en haut (le pouvoir occulte) et d’autre part il n’y a pas de volonté de changement, c’est-à-dire, le maintien du statu quo ; et enfin, le dernier point, il s’agit du choix des hommes au gouvernement, ce choix est purement tribale et régionaliste, il n’a pas été fait selon les critères de la compétence mais selon la règle d’obédience et d’abnégation au intérêt du «chef» ! De plus, le plus inaccoutumé, c’est cette fluide de déplacer les personnes et de les changer selon la volonté des intérêts ! Ces intérêts sont-elles personnelles ou nationales ? Cette situation prolonge la politique algérienne à une stagnation et à la perte d’intérêt à la vie commune par ses citoyens. Un abîme sépare la classe politique de son peuple, et ceci contradictoirement, satisfait les deux partis ! Cette satisfaction est une réaction de survie aux peurs intériorisées des dérives sanglantes, que tous les Algériennes rejettent.
L’incapacité de l’opposition de créer un front (pôle) uni pour défendre les valeurs de la République et préserver la constitution (ne pas la dépouiller de toutes les avances acquises) deviennent une priorité, cependant cette opposition a réduit son activité à des communiquées ! Elle est impuissante, par l’affaiblissement imposée par une volonté politique, mais aussi par son incapacité d’innover ses méthodes de luttes. Cette impuissance est ressentie également par un simple citoyen lambada qui assiste, de plus de ses problèmes de la vie quotidiens, à une régression sociale à bras ballants et que on lui confisque l’espoir de changement émanant de la compagne électorale, c’est une confiscation du trop !
Yazid Haddar