Lycées, collèges et écoles primaires seront noirs de grévistes à partir d’aujourd’hui. Une autre signature syndicale vient de se joindre à celle du Snapest, du Cnapest et l’Unpef, qui ont reconduit leurs mouvements de grève pour la troisième semaine consécutive.
Le mouvement de grève dans les établissements scolaires s’étend et se renforce avec l’arrivée en piste d’un autre syndicat de l’éducation, à savoir, le Conseil des lycées d’Algérie (CLA). Quatre appels à la grève se croisent donc cette semaine. Ils sont quatre syndicats en tout à choisir le même timing pour exprimer une exaspération commune en rapport avec les lacunes que présente le statut particulier des travailleurs de l’éducation.
Le CLA appelle à faire de demain,10 février 2014, une journée de protestation et de mobilisation pour protester contre les atteintes portées aux libertés syndicales et dire haro sur les mesures répressives auxquelles recourt la tutelle pour régler les différents problèmes des travailleurs de l’éducation. Le CLA qui a convoqué une session extraordinaire de son bureau nationale, afin d’analyser et d’évaluer la situation alarmante dans laquel baigne le secteur de l’Education, a décidé d’avancer sa journée de protestation prévue initialement pour le jour de la tenue de la tripartite.
Dans un communiqué rendu public, le CLA regrette la position de la tutelle qui, pour lui, au lieu d’opter pour la politique du dialogue et de répondre favorablement aux actions revendicatives des enseignants, qui ne demandent que l’amélioration des conditions de travail, la révision du Statut particulier de l’enseignant, la retraite à 25 ans et la revalorisation des salaires, a préféré user des vieilles méthodes qui lui sont chères, c’est-à-dire, prendre des sanctions contre les enseignants grévistes et les traduire en justice afin d’abdiquer. »
La Tutelle par son attitude irresponsable et irréfléchie transgresse la législation en vigueur ainsi que les lois régissant les relations de travail et les libertés syndicales « , lit-on dans le même communiqué signé par Idir Achour, secrétaire générale du syndicat. Par ailleurs, l’auteur du communiqué dénonce le recours systématique de la tutelle aux méthodes répressives contre les enseignants réclamant leurs droits. Le syndicat exhorte l’ensemble de ses adhérents à la mobilisation et à placer l’unité au rang de priorité, afin de faire face aux agissements du ministère. A noter que les activités pédagogiques sont paralysées depuis le 26 janvier dernier dans plusieurs écoles publiques, des lycées pour la plupart, en raison d’une grève cyclique, déclenchée par le Snapest, le Cnapest et l’Unpef pour faire pression sur la tutelle d’honorer ses engagements.
Ce qui est certain, c’est que le monde de l’école pourrait bien rencontrer de sérieux problèmes dans l’achèvement des programmes scolaires tous paliers confondus. Les séquelles des mouvements de grève de l’année scolaire 2012- 2013 et même de ceux du premier trimestre de l’année en cours, se font toujours ressentir. Aucune formule n’a été d’ailleurs trouvée pour récupérer les cours perdus.
R. A.
