Le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) prévoit un taux de réussite de 45% au baccalauréat dont les résultats officiels seront publiés fin juillet. Dans un communiqué, le syndicat annonce un taux de réussite en baisse par rapport à 2016 qui était de 49,79%. Faut-il le rappeler, le taux de réussite au bac 2016 était déjà en recul par rapport à celui de l’année 2015 qui était de 51,36%. Les prévisions du CLA reposent sur une comparaison des estimations des enseignants correcteurs dans différents centres.
Ce taux prévisionnel avancé par le CLA est un taux qui n’a pas pris en compte la session spéciale du baccalauréat dédiée aux retardataires et aux absents, prévue du 13 au 18 juillet.
Une session spéciale qui a été rejetée et qui continue à susciter une polémique au sein de la famille de l’éducation, notamment chez les syndicats.
Le CLA a, encore une fois, exprimé son rejet de la décision concernant la session spéciale du bac pour les retardataires et les absents de la session de juin 2017 qui sera organisée du 13 au 18 juillet 2017. Pour le CLA «cette décision politique et non pédagogique n’a pas été prise par le ministère de l’Education nationale. Pour cela «le CLA annonce son refus de participer à celle-ci comme il décline toute responsabilité concernant les retombées de cette décision qui constitue un précédent grave dans les annales du baccalauréat».
C’est d’ailleurs ce qui ressort de la réunion tenue ce 8 juillet en session ordinaire au lycée Belmiloud Djelloul dans la wilaya de Tipaza par le CLA. Le syndicat a dénoncé l’atteinte au repos et aux vacances des fonctionnaires de l’éducation dont la durée s’amenuise d’année en année.
Les syndicalistes du CLA ont également dénoncé l’anarchie qui a caractérisé la signature, le 06 juillet 2017, des procès-verbaux de sortie des enseignants, notamment l’anarchie observée dans certains établissements à l’instar des wilayas de Mascara et Oum El Bouaghi où la sortie fut reportée. Ils ont également exprimé leur consternation de voir certains chefs d’établissements annuler certaines spécialités dans la branche technique mathématique (TM) en précisant dans le communiqué que «ceci constitue une forme de grave dépassement et de désobéissance aux recommandations de Madame la Ministre de l’Education nationale qui a demandé l’ouverture des 04 spécialités techniques en TM». Pour eux «ce dangereux comportement des proviseurs entraînera une diminution des postes budgétaires et constitue une attaque contre la technologique. «Ces dépassements ont été signalés dans plusieurs wilayas dont Saïda et Alger»
Enfin, le CLA s’interroge sur le sort des postes de promotion de grade de professeur principal de l’enseignement secondaire dans les wilayas où ils ne furent pas attribués totalement et cela après la parution des résultats à l’instar des wilayas de Saïda, El-Bayadh, Oran, Mila…
Le syndicat s’inquiète aussi du blocage constaté dans la gestion des œuvres sociales dans certaines wilayas comme Biskra, Relizane, Tiaret… sans qu’aucune intervention de la tutelle ne soit observée, ce qui pénalise le fonctionnaire. Le CLA réitère sa revendication d’une gestion décentralisée des œuvres sociales.
Le syndicat a demandé au ministère de l’Education nationale d’œuvrer pour l’obtention d’une autorisation spéciale en ce qui concerne les promotions automatiques et cela après l’utilisation totale du quota des 45.000 postes de promotion prévu jusqu’à juin 2017. En attendant la parution du nouveau statut des travailleurs de l’éducation, est-il précisé dans le communiqué.