Pour le Conseil des lycées d’Alger, «rien ne va dans le secteur de l’Éducation nationale». Notant que plusieurs problèmes ne sont toujours pas réglés, l’on souligne que le Syndicat est dans l’attente de l’application concrète de sa plate-forme de revendications.
Réuni, le 2 octobre dernier, le conseil national du CLA, par le biais d’un communiqué rendu public, affirme avoir constaté, selon des rapports de différentes wilayas du pays, concernant les conditions de travail et la situation sociale des travailleurs de l’Éducation, qu’un mois après la rentrée scolaire plusieurs établissements n’ont toujours pas commencé les cours, et connaissent un manque flagrant dans l’encadrement. Ceci a engendré, peut-on lire dans le document, une anarchie à l’intérieur des établissements, mais aussi l’amplification de la violence. On signale, outre cela, la non-réception des infrastructures scolaires qui, malheureusement, maintient la surcharge des classes et accentue l’échec scolaire. Selon le même rapport, il s’agirait également de plus de 300 000 élèves exclus, malgré les efforts des conseils de classes de récupérer le maximum d’élèves.
Le CLA dénonce, d’autre part, «des dépassements» constatés dans les concours de recrutement, et la non-prise en charge des recours déposés par les candidats. Le non renouvellement de contrats d’un certain nombre d’enseignants contractuels, et leur remplacement par de nouveaux contractuels. Le non-paiement des salaires des contractuels, depuis plus d’une année, dans la majorité des wilayas. La justice non rendue au profit des enseignants suspendus, depuis 2013, pour des erreurs commises par l’administration au niveau de l’académie de Skikda, Alger Ouest, Et-Taref. Devant cet état de fait, le conseil national du CLA confirme son engagement à continuer à lutter pour l’intégration des contractuels et des enseignants suspendus, et annonce, à ce titre, l’organisation d’actions d’envergure avec eux, à la fin du mois d’octobre. Il indique, en outre, qu’il continuera son travail de sensibilisation de la société civile pour une vraie réforme du système éducatif, et la défense d’une école publique et de qualité pour tous. Le CLA estime, par ailleurs, dans le cadre de la nouvelle loi de finances que ses mesures vont affecter, doublement, le pouvoir d’achat des travailleurs, à travers l’augmentation des prix de produits de première nécessité, et aussi par la baisse des salaires à travers l’augmentation des prélèvements de la Sécurité sociale et de l’IRG que la prochaine tripartite, annoncée le 14 octobre, validera. Le CLA indique dans ce sens qu’il se concertera avec l’ensemble des travailleurs pour faire barrage à ces mesures qualifiées «d’anti sociales», et imposer une tripartite représentative des intérêts de tous les travailleurs. S’agissant, enfin, de la plateforme de revendications du Conseil des lycées d’Alger, déjà négociée avec la tutelle et cosignée dans un PV commun, le Syndicat espère trouver les exécutions attendues dans la prochaine rencontre bilatérale avec le ministère de l’Éducation nationale.
A. N. C.