La violence en milieu scolaire ne cesse de prendre de l’ampleur. C’est devenu un problème social d’une importance croissante.
On entend de plus en plus parler de violences entre élèves, agressions contre les professeurs, saccages ou dégradation des établissements scolaires…
En effet, pas moins de 200 cas de violence physique ainsi que des milliers de cas de violence verbale ont été enregistrés lors du premier trimestre de l’année scolaire 2013-2014, selon les dernières données du Conseil des lycées d’Algérie (CLA). De ce fait, le CLA compte organiser deux journées d’étude, la première au mois de février concernant le système d’évaluation et la deuxième au mois de mars, concernant la violence en milieu scolaire. Le Conseil des lycées d’Algérie vient d’établir un bilan négatif du premier trimestre.
Un bilan qui concerne aussi bien le volet pédagogique que les conditions socioprofessionnelles du personnel du secteur de l’éducation nationale. «La fin du premier trimestre s’est soldée par un bilan des plus catastrophiques sur le plan pédagogique», lit-on dans le communiqué diffusé par le CLA. Dans un autre volet, et concernant les résultats du premier trimestre, le CLA énonce dans sa déclaration que «la fin du premier trimestre s’est soldée par un bilan des plus catastrophiques sur le plan pédagogique». Selon le CLA, «ces résultats ne reflètent pas le niveau réel de l’élève suite à l’application du nouveau bulletin».
Ainsi, 28% des élèves de 1AS et 32% de 2AS ont obtenu la moyenne, alors qu’une étude comparative avec l’ancien bulletin a donné 24% pour les 1AS et 29% pour les 2AS. Lors de son dernier conseil national, le CLA a débattu plusieurs points, dont le volet pédagogique et les conditions socioprofessionnelles dans lesquelles le personnel du secteur de l’éducation nationale évolue. Un mouvement de protestation n’est pas écarté pour la fin janvier ou début février. Pour le CLA, «force est de constater qu’après aux deux rencontres avec la tutelle, aucune avancée dans la satisfaction des revendications n’a été enregistrée. La tutelle se désengage de la plupart des revendications et avance comme argument que celles-ci sont du ressort du gouvernement. Le CLA, une fois de plus, met la tutelle devant ses responsabilités».
Pour ce qui est de la situation socioprofessionnelle des enseignants, le CLA souligne que « des centaines de recrutés en 2012 et actuellement stagiaires n’ont pas perçu leur salaire, sans oublier les retards sur les échelons, sur le paiement des heures supplémentaires et sur la prime de rendement ».
Tout en regrettant l’échec du dialogue avec la tutelle, qui n’a abouti à aucune avancée, le CLA dénonce l’opacité au chapitre du report de la tripartite, le huis clos et l’exclusion des syndicats autonomes comme partenaires sociaux de ce rendez-vous. Le CLA s’interroge également sur les mobiles du report qui «prend en otages des milliers de travailleurs» au moment où l’augmentation des prix ne cesse de se faire ressentir».
Lynda Louifi