La concurrence est rude quand même, entre les vaches chrétiennes élevées dans les pâturages suisses à l’air libre des Alpes, et les moutons musulmans élevés dans les pâturages algériens à l’air semi-libre du Djurdjura.
Non seulement la concurrence est rude, mais comment déterminer quel acte commis par les deux protagonistes est le plus stupide ? Entre un vote interdisant des minarets dans un pays qui n’en compte que quatre, ou brûler une église protestante alors qu’on n’en compte pas des masses non plus… difficile de juger si on évite de comparer les modes opératoires.
Car, il est vrai que côté impact violent, les nôtres… ou du moins ces gens-là… « Que je ne considère pas être des nôtres sous prétexte que je partage avec eux la même couleur de passeport »… Je disais donc que brûler une église est nettement moins bien vu par les conventions de Genève, je vous l’accorde. Mais je vous rassure sur un point, le rejet de l’autre et le racisme est le même dans les deux camps, c’est juste les moyens d’expression qui divergent.
Un vote c’est plus sournois et a plus d’impact à mes yeux qu’un acte criminel, pourquoi ? Et bien ils peuvent brûler autant d’églises que leur boite d’allumettes leur permet, les lois elles ne changeront pas. Et je ne parle pas des lois constitutionnelles, mais divines auxquelles ils s’attachent !
L’islam n’interdit en aucun cas la construction ou la pratique d’autres cultes, et vu que le Coran semble être le livre de chevet de nos pyromanes, ils devraient donc s’en inspirer un peu plus.Par contre, voter une loi qui, elle, aura le pouvoir d’interdire la construction d’un minaret ou de toilettes turques dans des stations-services, ça, c’est plus irrémédiable et atteint directement à la liberté de culte.
Certes, nous ne sommes pas encore arrivés à ce point, en Suisse, les musulmans peuvent toujours construire des mosquées afin d’exercer leur culte ; par contre, les protestants algériens, eux peuvent toujours remplir leur extincteur d’eau bénite au cas où.Il n’en demeure pas moins que plus de deux mille ans après l’apparition des religions monothéistes, les hommes ont toujours eu cette fâcheuse tendance et la faculté extraordinaire d’adapter leur connerie afin de contrer le barbu ou la vierge d’en face.
