A l’occasion du 50e anniversaire de la signature des Accords d’Evian, « Le choix de l’Algérie, deux voix, une mémoire », un livre-témoignage de Pierre et Claudine Chaulet, intellectuels engagés dans la lutte de l’Algérie pour son indépendance, sort aux éditions Barzakh, à Alger, avec une préface de Rédha Malek.
La jaquette du livre.
Issus du peuplement colonial de l’Algérie, de familles implantées dans le pays à des époques différentes, Claudine Guillot et Pierre Chaulet, ont constitué dès 1954, à Alger, un couple résultant de la rencontre de deux traditions familiales. L’une marquée par le catholicisme social et le syndicalisme, l’autre par l’attachement aux valeurs républicaines et la résistance au nazisme. Français atypiques au temps colonial, perçus parfois comme Algériens atypiques dans l’Algérie d’aujourd’hui, ils méritaient que leur parcours soit raconté. Dans ce récit autobiographique, où résonnent sans jamais se confondre leurs deux voix, Claudine et Pierre Chaulet expliquent comment et pourquoi, à partir de leurs éducations respectives, de leurs engagements personnels et des rencontres qu’ils ont faites, ils se sont voulu Algériens par choix, participant dès son début à la lutte de Libération nationale, puis aux tâches d’édification nationale après l’indépendance. Leur cheminement reflété dans ce livre-témoignage intéressera non seulement leurs contemporains, mais aussi les jeunes générations avides de connaître les histoires vécues.
Pierre Chaulet, né à Alger le 27 mars 1930, a été Professeur de Médecine de 1967 à 1994. Chargé de mission pour la santé auprès du Chef du gouvernement (1992-94) et vice-président de l’Observatoire National des Droits de l’Homme (1992-96), il est également expert OMS de la tuberculose depuis 1981 et consultant en santé publique auprès du Conseil National Économique et Social depuis 2006.
Claudine Guillot, née à Longeau (Haute Marne, France) le 21 avril 1931, est sociologue. Elle a été responsable du Bureau des études puis du Centre National de Recherches en Économie et Sociologie rurales au ministère de l’Agriculture et de la réforme agraire de 1963 à 1975. De même qu’elle a été Chercheur puis Directrice de recherches au Centre de Recherche en Économie Appliquée (au développement) et Professeure de Sociologie à la Faculté de Sciences humaines et sociales d’Alger jusqu’en 2010.
R.N