Le chef de sĂ»retĂ© de la wilaya d’Annaba s’est dĂ©placĂ©, tĂ´t hier, accompagnĂ© de ses proches collaborateurs, Ă l’Ă©cole primaire de la localitĂ© d’El Karma de la commune d’El Hadjar, lieu du drame de la veille qui serait, selon certaines sources, d’ordre passionnel.
Parmi la dĂ©lĂ©gation, figuraient des psychologues qui ont organisĂ© des sĂ©ances de soutien aux Ă©lèves, Ă leurs parents ainsi qu’Ă l’Ă©quipe pĂ©dagogique.
De commun accord avec la direction de l’Ă©tablissement scolaire, l’entrĂ©e des classes, lieu de la tragĂ©die, a Ă©tĂ© dĂ©placĂ©e.
RencontrĂ©s lors de cette rĂ©union pleine d’Ă©motion, des Ă©lèves, des parents et des enseignants Ă©taient encore sous le choc d’une tragĂ©die qui s’est dĂ©roulĂ©e sous les yeux de jeunes innocents.

Une jeune femme encore Ă©tourdie, le regard absent, dira : «Ma fille de six ans a passĂ© une nuit cauchemardesque et elle n’est pas prĂŞte Ă retourner Ă l’Ă©cole de sitĂ´t», alors qu’un vieil homme du village, emmitouflĂ© dans sa qachabia, nous livre sa pensĂ©e Ă demi-mots :«A notre Ă©poque, le moualim Ă©tait un homme au-dessus de tout soupçon».
En effet, les faits sont effectivement accablants , le drame s’est dĂ©roulĂ© Ă l’entrĂ©e d’une Ă©cole primaire, juste avant 13h, au moment oĂą de nombreux Ă©lèves et certains parents attendaient dans une ambiance bon enfant la cloche de la sĂ©ance de l’après-midi, sans se douter un instant de ce qui allait arriver.
Au milieu de cette effervescence enfantine, un commissaire de police, la cinquantaine, exerçant au siège de la sĂ»retĂ© de la wilaya, se prĂ©sente devant l’Ă©tablissement scolaire et tire froidement cinq coups de pistolet automatique sur un enseignant de 47 ans, père de 9 enfants, qui a Ă©tĂ© mortellement atteint au dos et Ă la poitrine.
Son forfait accompli, le criminel est retournĂ© Ă sa voiture et s’est tirĂ© une balle en plein cĹ“ur. TransportĂ© Ă l’hĂ´pital d’El Hadjar, il rend l’âme quelque temps seulement après son Ă©vacuation. Le mobile du drame serait passionnel, selon certaines sources d’information. La femme de l’assassin entretenait des relations extraconjugales avec la victime qui Ă©tait Ă©galement son collègue.
A. Ighil