Le chef de l’Etat lance les travaux de la grande mosquée d’Alger

Le chef de l’Etat lance les travaux de la grande mosquée d’Alger

Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a procédé hier à la pose de la première pierre de la construction de la grande mosquée d’Alger. Lors d’une visite de 15 mn effectuée dans la commune de Mohammadia, sur le site devant abriter ce projet, le chef de l’Etat

, accompagné de Dahou Ould Kablia, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Abdellah Ghlamallah, ministre des Affaires religieuses, et Addou Mohamed Kébir, wali d’Alger, a écouté une brève présentation sur les caractéristiques techniques de ce projet. Prévu sur une superficie de 20 hectares, cette mosquée qualifiée aussi de «monument architectural multidimensionnel» comporte 12 bâtiments indépendants renfermant plusieurs infrastructures

dont une salle de prière d’une capacité de 120 000 fidèles, une bibliothèque de 2500 places contenant un million d’ouvrages, un centre culturel sous forme d’un ensemble de salles de conférences de plusieurs dimensions et salles de projection spécialisées, une maison du Coran de 300 places pédagogiques, un centre culturel islamique, une salle de conférences, un musée dynamique d’art et d’histoire islamiques sur 15 étages, deux centres de recherche dont un consacré à l’histoire de l’Algérie et un autre pour les sciences exactes et un centre d’exposition.

Cet édifice comportera également des salles équipées de moyens multimédias, des bâtiments administratifs, des espaces verts ouverts au public, des locaux commerciaux et un parking de deux étages d’une capacité de 4000 places. Le chef de l’Etat a visionné un documentaire sur l’aménagement des différents accès à cette mosquée qui vont accompagner ce grand projet dont un axe devant le relier

à l’autoroute Est-Ouest et dix axes routiers qui donneront sur les quatre points cardinaux de la capitale. «Le coût de l’aménagement routier n’est pas inclus dans le montant global du projet», a indiqué Mohamed Lakhdar Alloui, directeur général de l’Agence nationale de réalisation et de gestion du projet.

Négocier pour réduire les coûts et les délais

«La grande mosquée d’Alger est un projet structurant situé en plein axe de la baie d’Alger. Il va drainer la participation des autres secteurs dont les travaux publics, le transport, l’urbanisme, l’énergie, l’architecture qui interviendront pour la réalisation de toutes les infrastructures nécessaires afin d’en faire un ensemble complet.

En plus de la réalisation d’un réseau routier important et conséquent, nous allons examiner la possibilité de rapprocher une station de tramway, et créer des liaisons avec la station de bus et de taxis. C’est aussi un centre attractif qui attire les visiteurs d’Alger, d’Algérie et d’ailleurs», a expliqué M. Alloui. Il a affirmé que les travaux ne vont pas être lancés dans l’immédiat.

«L’entreprise de réalisation est certes connue mais nous allons entamer de nouvelles négociations car nous aimerions revoir à la baisse le coût et la durée de l’exécution du projet avant la signature définitive des contrats», a-t-il tenu à préciser. Selon lui, les critères recherchés pour lancer officiellement les travaux sont «un bon prix, un bon délai et une bonne qualité».

M. Alloui a souligné que «ce projet est implanté sur un terrain public et ne présente aucun litige ou contentieux puisque l’expropriation et la délocalisation des entreprises publiques existantes a été faite selon la réglementation en vigueur et en collaboration avec les services concernés».

A noter que la réalisation de la grande mosquée d’Alger a été confiée à l’entreprise chinoise China State Construction, qui a fait une offre d’un peu plus de 100 milliards de dinars, soit environ 1,363 milliard de dollars. Le délai proposé par cette entreprise est de l’ordre de 48 mois.

Nouria Bourihane