L’ambiance a été festive, même le soleil s’est mis de la partie
«J’ai choisi Tlemcen parce que c’est une ville chère à Bouteflika», a expliqué François Hollande.
Le souvenir du passage du président Français, dans la wilaya de Tlemcen, ne s’effacera certainement pas de sitôt. M.Hollande s’en souviendra pour longtemps.
A l’accueil populaire très impressionnant qui lui a été réservé au niveau du boulevard Colonel Lotfi, il faut ajouter l’attribution du titre de docteur Honoris Causa par l’Université de Tlemcen, ainsi que la virée touristique de l’hôte de la capitale des Zianides dans différents sites de la ville. L’ambiance a été festive et même le ciel, ensoleillé en cette veille de début calendaire de l’hiver, a participé à enjoliver la visite.

A cet accueil chaleureux, M.Hollande a opposé un discours prudent, en évitant les questions qui fâchent aussi bien les autorités françaises qu’algériennes.
A l’université de Tlemcen où il a prononcé un discours, le président français a délivré un message de paix et d’assurance à la jeunesse algérienne.
«Le partenariat que nous avons scellé avec le président Bouteflika et nos deux gouvernements, c’est d’abord et avant tout un pacte pour la jeunesse», a-t-il dit, ajoutant que les jeunes algériens sont un «immense atout» pour l’Algérie et la «richesse» du pays.
L’orateur a ajouté que la génération des moins des 35 ans a connu l’Algérie indépendante.
«Elle est fière de son histoire, du combat de ses parents pour la liberté. Elle doit avoir confiance en son destin», a-t-il affirmé. Il poursuit que cette jeunesse a passé toutes les épreuves, notamment la décennie noire de laquelle elle est sortie «victorieuse». M.Hollande n’a pas manqué d’interpeller les jeunes sur le fait que «l’avenir des Algériens est en Algérie».
Rappelant que 30 000 Algériens poursuivent leurs études en France, l’orateur a fait part de la volonté de son pays de faire bénéficier les universités et les centres technologiques et de formation algériens de son expérience acquise dans le domaine. Le président français, émerveillé et ému par l’accueil qui lui a été réservé, a évoqué laconiquement la question du terrorisme, de la réconciliation nationale et de l’intolérance.
M.Hollande a prononcé une phrase lourde de sens: «Je suis convaincu que les meilleurs armes pour lutter contre l’intolérance se trouvent à l’intérieur de l’Islam lui-même», a-t-il dit.
M.Hollande a mis en exergue l’apport éminent de l’Islam au patrimoine commun de l’humanité, comme le reflète le département des arts islamiques du Musée du Louvre à Paris, qu’il a inauguré récemment.
Après son discours, François Hollande a rencontré, une vingtaine d’étudiants issus de différentes facultés pour s’informer des conditions d’enseignement et d’études dans la capitale des Zianides.
Le président Hollande a souligné l’importance à consolider le partenariat en matière d’enseignement supérieur entre les universités françaises et algériennes et de lever toutes les contraintes qui entravaient ce partenariat en cherchant ensemble les formules adéquates afin de développer ces secteurs.
L’hôte de la ville de Tlemcen a, ensuite, effectué une visite touristique dans plusieurs sites et monuments historiques de la ville, dont le Mausolée de Sidi Boumediene, le Palais royal d’El-Mechouar et le Musée des arts graphiques islamiques de Sidi Belahcen.
A l’issue de sa tournée, le président Hollande a animé une conférence de presse à l’hôtel Renaissance où il a affirmé que l’instauration d’un climat favorable de travail entre les deux gouvernements est parmi les résultats directs de sa visite en Algérie.
Il a ajouté que des vérifications des résultats des accords signés dans le cadre de sa visite seront faites annuellement.
«Les paroles sont prononcées, les accords sont signés, maintenant, nous devons les traduire sur le terrain», a-t-il plaidé, appelant les Français à venir découvrir l’Algérie.
Le conférencier n’a pas manqué de faire l’éloge du chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, estimant que la réconciliation nationale était «nécessaire et indispensable».
C’est d’ailleurs pour faire plaisir à M.Bouteflika que M.Hollande a inclu la wilaya de Tlemcen dans l’agenda de sa visite en Algérie. «J’ai choisi Tlemcen parce que c’est une ville chère à Bouteflika», a-t-il expliqué.