Le chef d’Al-Qaïda abattu à abbottabad, Après une traque de 10 ans Obama shoote Ben Laden

Le chef d’Al-Qaïda abattu à abbottabad, Après une traque de 10 ans Obama shoote Ben Laden

Traqué pendant plus d’une décennie par les États-Unis, pour avoir créé la nébuleuse terroriste Al-Qaïda, qui a terrorisé les Américains, Oussama Ben Laden a finalement été abattu dans la nuit de dimanche à lundi par une unité des forces spéciales américaines à Abbottabad, non loin d’Islamabad, la capitale du Pakistan.

Les États-Unis ont fini par tuer l’homme le plus recherché au monde et l’annonce a été faite en fanfare à Washington par le président américain, Barack Obama, lors d’une allocution solennelle à la Maison-Blanche. “Ce soir, je suis en mesure d’annoncer aux Américains et au monde que les États-Unis ont mené une opération qui a tué Oussama Ben Laden, le dirigeant d’Al-Qaïda, un terroriste responsable du meurtre de milliers d’innocents”, a affirmé Obama à la presse.

Il faut croire que Ben Laden, né en 1957 à une date non précisée, a été abattu à Abbottabad, une ville située à une cinquantaine de kilomètres au nord de la capitale pakistanaise Islamabad, dans une résidence où il se cachait. Quatre autres personnes ont été tuées dans l’opération, a indiqué le président US, lequel a signalé au passage qu’aucun Américain n’a été blessé.

Loin de se terrer dans une grotte éloignée des villes, Ben Laden se trouvait dans une habitation relativement luxueuse, à quelque 80 km au nord-ouest de la capitale pakistanaise, à la lisière d’une jolie ville touristique, Abbottabad, qui abrite une académie militaire.

Et pourtant, pendant des années, les Occidentaux pensaient que l’homme le plus recherché du monde se cachait dans les zones tribales inexpugnables des contreforts himalayens du nord-ouest du Pakistan, à la frontière avec l’Afghanistan, bastion des talibans pakistanais alliés à Al-Qaïda. Sa mort est le résultat d’un “travail de fourmi” des services de renseignement, a notamment révélé Obama. Si ce dernier a prévenu ses compatriotes que la nébuleuse terroriste continuerait à essayer de s’en prendre aux États-Unis malgré la mort de son chef, le département d’État a immédiatement appelé les ressortissants américains à la prudence à l’étranger. Les TV pakistanaises ont montré en boucle une maison en feu présentée comme celle qui abritait Ben Laden, à Abbottabad. Récit d’un témoin : “Nous dormions et j’ai entendu des hélicoptères tournoyer dans le ciel. Je me suis levé et une fusillade intense a retenti, c’était violent, cela a duré un certain temps et puis j’ai entendu une violente explosion, énorme. Nous avons ensuite entendu les ambulances et des gens criaient, tout le monde avait peur.” La zone était bouclée par les forces de sécurité. Puis les mêmes chaînes pakistanaises ont montré des cadavres dont celui attribué à Ben Laden, l’assortissant d’un avertissement sur son authenticité. “La photo du cadavre d’Oussama Ben Laden a été rendue publique, elle n’est pas authentifiée”, a dit ainsi le présentateur de Geo TV, principale chaîne d’information du pays.

Méfiants, les États-Unis n’avaient pas prévenu les autorités pakistanaises de l’opération contre Oussama Ben Laden, et un haut responsable de l’administration Obama a justifié la violation de la souveraineté pakistanaise par “l’obligation légale et morale d’agir”. “Nous n’avons partagé les renseignements sur la résidence avec aucun autre pays, y compris le Pakistan”, a-t-il déclaré, hier lors d’une conférence téléphonique, mettant en avant des “raisons opérationnelles”.

Les forces US ont mené dimanche matin un raid avec deux hélicoptères transportant des commandos qui ont pris d’assaut la résidence dans laquelle se trouvait Oussama Ben Laden à Abbottabad, une banlieue résidentielle à une cinquantaine de kilomètres au nord d’Islamabad. Il n’en demeure pas moins qu’Obama a rendu hommage à l’aide du Pakistan et indiqué avoir appelé son homologue Asif Ali Zardari. Il s’agit d’un moment “historique” pour les deux pays, a-t-il affirmé. Ainsi, Washington a fait cavalier seul lors de cette opération.