Le centre Rosocha de Bruxelles se recueille devant le martyre de In amenas et rend hommage à l’ANP,Solidarité du Front du Nord

Le centre Rosocha de Bruxelles se recueille devant le martyre de In amenas et rend hommage à l’ANP,Solidarité du Front du Nord

Ils ont été nombreux à répondre à l’appel de «Algérie plurielle » (Dr Abib Moumen) pour une cérémonie de «recueillement à la mémoire des victimes de l’attaque terroriste de Tiguentourine» et aussi, rendre «hommage» aux forces spéciales de l’ANP qui ont frappé «fort» mais «juste» évitant, ainsi, une tragédie encore plus pénible et d’autres morts encore. Des associations belgo-algériennes, des personnalités de la société civile, de nombreux citoyens ont tenu à marquer de leur présence l’événement.

Ironie du sort ou histoire à répétition, Rosocha, le centre qui accueille la manifestation, est situé sur le territoire de Saint-Josse, commune bruxelloise très active au profit de l’indépendance de l’Algérie dans les années 50 et 60. Dirigée, alors, par Guy Cudell, cette municipalité permit de sauver des griffes de la police française plusieurs responsables de la Fédération de France du FLN. Tout y était bon pour sauver les militants indépendantistes. Vrais-faux papiers, résidence «bidon», acheminement d’armes, de munitions, collecte d’argent, action de sensibilisation, information… Lorsque le Dr Moumen passe la parole à des moudjahidine, plusieurs d’entre eux se souviennent encore de la période, ils en étaient les acteurs, l’émotion est grande, intense. M. Bounakhla, militant FLN, Fédération de France-Belgique, rescapé de la noyade d’Octobre 1961 de Paris, n’évoque pourtant pas son combat, mais celui des forces spéciales de In Aménas qui ont «permis à l’Algérie de prouver sa force, son honneur et sa résistance aux ennemis. Tous les ennemis». Lors des débats, plusieurs intervenants passent en crible Tiguentourine, l’affaire, le drame, l’attaque terroriste. Pour Mustapha Benhalima, pétrolier qui a beaucoup travaillé sur le site de In Aménas, «la sécurité n’est pas chose aisée dans ce complexe, plusieurs paramètres rendent la protection du site difficile. Immensité désertique, relief rocailleux difficile, isolement…» «Il faut, relèvera-t-il, repenser sur la durée et de façon efficace le concept de sécurité et avoir en tête que, hélas, d’autres attaques du type du 16 janvier peuvent encore avoir lieu». Les participants mettent l’accent qui «sur la fermeture des frontières avec les voisins où peuvent s’incruster les terroristes», qui sur la «vigilance populaire», qui sur «une nouvelle organisation de la sécurité des sites gaziers et pétroliers». Le député de la Zone 4, FFS, demande la parole pour insister sur «la nécessaire ouverture démocratique du pays, seule à même de constituer un front intérieur capable d’organiser la résistance». Le représentant du parti de Aït Ahmed relève que le pays est en danger et vit une situation difficile, complexe… La rencontre du Rosocha a été un moment fort de solidarité des Algériens de Belgique avec Tiguentourine, là-bas, au fin fond du désert, proche de la frontière avec la Libye, In Aménas.

A. M.