Le ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, a considéré la création du Centre de veille et de gestion des crises du ministère, inauguré jeudi à Alger, comme un « saut » vers la modernisation et le « rehaussement » de l’efficacité du MAE.
« C’est un saut vers la modernisation et le rehaussement de l’efficacité du MAE. Cela correspond aussi aux orientations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika pour l’ensemble des grandes administrations de l’Etat », a déclaré M. Lamamra lors de l’inauguration de ce Centre à l’occasion de la célébration de la Journée de la diplomatie algérienne.
« Nous devons être plus performants en vue de répondre aux doléances de notre communauté à l’étranger et à d’autres situations affectant les intérêts moraux, stratégiques, politiques et économiques de notre pays », a encore souligné le chef de la diplomatie algérienne.
Pour M. Lamamra, il s’agit de « veille stratégique » avec les autres organes compétents de l’Etat pour « déterminer les menaces, les risques et faire une catégorisation des situations dans lesquelles l’Algérie sera sollicitée pour prendre des mesures exceptionnelles et développer des situations en fonction des anticipations possibles ».
Il s’agit aussi, a-t-il poursuivi, de « faire en sorte qu’il y ait une réactivité de l’ensemble des institutions et secteurs de l’Etat concernés ».
« Si nous voulons qu’un nombre de partenaires internationaux partagent avec nous leurs propres informations dans des situations de crise, il faut que nous soyons en mesure de montrer notre plus-value, d’autant que nous disposons d’un réseau diplomatique et consulaire vaste avec d’autres capacités de déploiement », a soutenu M. Lamamra.
Il a, en outre, cité le concours des forces aériennes de l’Armée nationale populaire (ANP) pour le transport d’aides humanitaires et d’évacuation des ressortissants algériens à l’occasion des actions humanitaires de secours.
A ce propos, il a indiqué que l’Algérie a accepté d’effectuer des opérations de secours à la demande des L’Organisation des Nations-Unies, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes.
« Quand on voit ceux qui échappent à la mort exprimer, à leur arrivée à l’aéroport d’Alger, leur reconnaissance à l’Etat algérien et à tous ceux qui ont risqué leur vie pour eux, cela est un encouragement à persévérer et évaluer la rentabilité d’un outil comme ce Centre », a encore ajouté M. Lamamra.