Les ressortissants syriens qui se sont réfugiés en Algérie donnent du fil à retordre aux autorités algériennes qui ont entériné des recommandations en vue d’apporter des solutions humanitaires adaptées à la situation de quelque 25 000 réfugiés (sans statut), fuyant les combats et les violences qui font rage en Syrie.
La question des ressortissants syriens qui ont fui les violences et les combats qui font rage dans leur pays, fait polémique en Algérie, refuge pour des milliers de Syriens.
Issus de plusieurs villes syriennes, théâtre d’intenses combats entre les rebelles de l’armée syrienne libre et les forces du régime Al Assad, ces ressortissants ont trouvé refuge dans les jardins et autres places publiques d’Alger et partout ailleurs dans les villes d’Algérie.
Les autorités algériennes, suite aux rapports de la presse nationale qui ont font état du «calvaire» de ces familles syriennes livrées à elles-mêmes, n’ont pas tardé à réagir pour venir en aide à ces refugiés dont le statut ne leur est pas encore accordé.
Ainsi, pour venir en aide aux réfugiés syriens qui ont fui leur pays, un centre d’accueil situé à Sidi Fredj a été aménagé. Mais, ce centre qui, dit-on, offre toutes les commodités nécessaires pour leur repos et passer le ramadhan dans de bonnes conditions, n’a pas pour autant attiré ces Syriens qui ont préféré rejoindre le Square Port Saïd où ils ont élu domicile depuis leur arrivée à Alger.
Au centre d’accueil situé à Sidi Fredj, l’on a constaté sur place que toutes les familles syriennes emmenées lundi ont quitté le lendemain (mardi) ce camp, alors que d’autres ont préféré rester au Square Port Saïd. Raison invoquée, le centre d’accueil manque de commodités.
Contacté par nos soins, un représentant des ressortissants syriens a confirmé que toutes les familles emmenées au centre de Sid Fredj, ont quitté cet endroit qui ne leur a pas plu. «Les réfugiés étaient effrayés par la présence des policiers et l’endroit
(Sidi Fredj) leur inspire la peur», estime un jeune syrien, cité par un journal électronique. En plus de la prise en charge de ces réfugiés syriens, un travail de sensibilisation de la population à travers le territoire national est fait sur le terrain pour que la dignité humaine de ces réfugiés soit assurée. «Nous nous sommes même déplacés dans les hôtels de la capitale pour inviter ceux qui y sont déjà à venir dans ce centre d’accueil. Un groupe de sept personnes, représentant les réfugiés syriens, a visité le centre d’accueil», a indiqué une source du ministère de l’Intérieur.
Au sujet des réfugiés syriens qui ont élu domicile depuis quelques jours au Square Port Saïd et couchant selon leurs dires à la belle étoile et à même le sol, la même source a affirmé que depuis lundi soir plus personne ne se trouvait dans ce lieu. «Nous nous sommes rendus sur place hier (lundi) après-midi et avons proposé aux réfugiés de rejoindre le centre d’accueil qui leur a été réservé. Et le soir même, il n’y avait plus personne sur place», a assuré pour sa part le secrétaire général du C-RA.
Le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a indiqué que la situation humanitaire des réfugiés syriens se trouvant en Algérie avait fait l’objet d’une réunion interministérielle.
Le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales et celui de la Solidarité nationale et de la Famille se sont réunis lundi afin d’examiner et valider les recommandations du groupe interministériel créé à leur initiative pour apporter les solutions humanitaires adaptées à la situation des réfugiés syriens se trouvant dans notre pays, a précisé la même source.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères a indiqué que les ressortissants syriens qui séjournent actuellement dans notre pays, sont pris en charge par les autorités algériennes.
Yazid Madi