L’Ambassade des États-Unis d’Amérique en Algérie a annoncé ce jeudi la fermeture temporaire du Centre culturel américain d’Alger (American Cultural Center Algeria).
L’Ambassade a expliqué, via une publication sur sa page Facebook, qu’« en raison de l’interruption des crédits, ce compte ne sera pas mis à jour régulièrement tant que les opérations n’auront pas repris à pleine capacité, à l’exception des informations urgentes relatives à la sûreté et à la sécurité. »
Le communiqué ajoute : « Pour l’instant, les services de passeport et de visa déjà planifiés aux États-Unis et dans les ambassades et consulats des États-Unis à l’étranger se poursuivront pendant la période d’interruption des crédits, dans la mesure où les circonstances le permettent. Nous ne mettrons pas ce compte à jour avant la reprise complète des opérations, à l’exception des informations urgentes relatives à la sûreté et à la sécurité. »
« Le Centre Culturel Américain d’Alger sera fermé jusqu’à la reprise complète des opérations », conclut l’annonce.
Pour toute information complémentaire, l’Ambassade a renvoyé au site web : http://travel.state.gov.
Coopération renforcée entre l’Algérie et les États-Unis : du dialogue stratégique à l’élargissement économique
La coopération bilatérale entre l’Algérie et les États-Unis d’Amérique s’est trouvée au cœur d’une rencontre mercredi à Alger entre le président du Conseil de la nation, M. Azouz Nasri, et l’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Mme Elizabeth Moore Aubin.
Cette visite de courtoisie a été l’occasion de réaffirmer les liens historiques et d’explorer de nouvelles avenues pour un partenariat stratégique.
Les deux parties ont salué l’état des relations bilatérales, dont les bases solides remontent au Traité de paix et d’amitié conclu il y a 230 ans. Elles ont souligné l’importance de ce legs historique pour une coopération future fondée sur le respect mutuel, le dialogue stratégique, et l’élargissement de la coopération économique, militaire et sécuritaire.
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M. Nasri a insisté sur la volonté de l’Algérie de dynamiser les relations commerciales et économiques, ciblant particulièrement des secteurs prometteurs tels que l’énergie, l’agriculture, les sciences et la technologie.
Un point marquant de la discussion fut la décision algérienne d’ouvrir un consulat général à San Francisco.
Cette initiative a été jugée comme une « étape qualitative » visant à renforcer la dimension consulaire des relations, à améliorer les services pour la communauté algérienne résidant aux États-Unis, et à soutenir les liens économiques et culturels mutuels.
Abordant les questions de sécurité, l’accent a été mis sur la coopération dans des domaines vitaux : la défense, la lutte contre le terrorisme, et la lutte contre le crime organisé. Les deux responsables ont souligné la nécessité de renforcer la coordination opérationnelle et l’échange d’expertises pour faire face aux défis sécuritaires croissants sur le continent africain.
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Par ailleurs, l’Algérie et les États-Unis se sont félicités de « la qualité et de la régularité du dialogue politique de haut niveau », notamment concernant les dossiers discutés au Conseil de sécurité de l’ONU.
Mme Aubin a réitéré la haute considération de Washington pour le rôle de l’Algérie en tant qu' »État fort et influent dans la région » et un « partenaire essentiel et fiable pour la stabilité africaine et internationale ». Elle a confirmé la volonté de son pays de « poursuivre l’élargissement et la diversification des domaines de coopération bilatérale, notamment dans le cadre des investissements ».
M. Nasri a fait part de la profonde inquiétude de l’Algérie face à la situation au Sahel, notamment au Mali, craignant une « nouvelle guerre d’influence sous prétexte sécuritaire ». Il a rappelé les constantes de la politique étrangère algérienne : paix, dialogue, et respect de la souveraineté des États.
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Concernant la cause palestinienne, le président du Conseil de la nation a regretté la non-mise en œuvre de plusieurs résolutions du Conseil de sécurité pour imposer un cessez-le-feu à Ghaza. Il a appelé à un « cessez-le-feu durable » et a réaffirmé que le règlement juste et définitif du conflit passe par l’établissement d’un État palestinien indépendant et souverain. L’ambassadrice américaine a salué les efforts de l’Algérie en faveur de l’unification des factions palestiniennes.
Enfin, M. Nasri a évoqué la question du Sahara occidental, appelant à un strict respect de la légalité internationale.
La rencontre a ainsi mis en lumière une convergence des vues sur l’importance du dialogue pour trouver des solutions consensuelles aux questions d’intérêt commun.