Le Collectif contre la cherté des transports vers l’Algérie (CCTA), défenseur acharné des passagers des compagnies aériennes met encore une fois son énergie au service des usagers des transports aériens et maritimes.
En effet, le CCTA a, dans une correspondance adressée à la compagnie Aigle Azur, demandé des explications quant aux circonstances ayant amené l’équipage à poursuivre son vol en dépit d’un pare-brise fêlé.
Rappelant d’abord les faits, le Collectif écrit « Nous portons votre attention sur le vol ZI264, immatriculé F-HBMI, Airbus A319 de la compagnie Aigle Azur qui effectuait la liaison Oran->Paris. Il semblerait que cet appareil, qui transportait à son bord 146 passagers, ait connu un grave problème de navigation qui aurait pu, à Dieu ne plaise, être fatal pour l’ensemble des passagers et du personnel de bord. En effet, alors que l’appareil survolait les environs de Périgueux, les pilotes se sont aperçus de la présence d’une fêlure dans l’un des pare-brises du poste de pilotage ».
« Non respect des règles prudentielles »
Le CCTA fait ensuite part de son étonnement en affirmant à l’adresse de la direction d’Aigle Azur « Alors que par mesure de sécurité, il apparaissait évident que l’appareil soit dérouté vers l’aéroport le plus proche, en l’occurrence l’aéroport de Bordeaux situé à un centaine de kilomètres derrière, il n’en fut rien ! Le commandant de bord a poursuivi le vol jusqu’à destination, parcourant ainsi 500 km supplémentaires vers Paris avec un pare-brise fissuré ! »
Le Collectif souligne que les règles prudentielles en vigueur n’ont été respectées par le commandant de bord rappelant que « Durant ces derniers mois, les appareils de différentes compagnies victimes du même problème de fissure de pare-brise, ont été, par mesure de sécurité, immédiatement dérouté vers les aéroports les plus proches. Au vu des éléments dont nous disposons, la décision du commandant de bord de poursuivre le vol a été une prise de risque inutile et un grave manquement pour la sécurité des passagers », ajoute le CCTA.
« Les coûts à l’origine du non déroutage »
Se doutant des réelles motivations de cette prise de risque, le Collectif s’interroge sur les véritables considérations de cette décision, affirmant » on ne peut en effet s’empêcher d’évoquer les coûts pour la compagnie de ce déroutage, les coûts liés à l’immobilisation de l’appareil, les coûts liés au rapatriement des passagers etc… »
« La sécurité des passagers n’a pas de prix, elle est au-dessus de tout »
Rappelant un principe majeur, le CCTA souligne dans sa correspondance aux dirigeants de la compagnie aérienne que « La sécurité des passagers n’a pas de prix, elle est au-dessus de tout ».
Le Collectif conclut sa missive à Aigle Azur en indiquant que « Face à la gravité des faits, le collectif CCTA vous demande de bien vouloir fournir des éclaircissements quant à la décision prise de poursuivre ce vol sur une distance de 500 km environ et ce malgré la présence d’une fêlure sur le pare-brise du poste de pilotage ».