La Omra tourne une nouvelle fois au cauchemar. Le problème au niveau des aéroports saoudiens plonge nos hadjis dans un grand désarroi.
Encore une fois, l’opération du pèlerinage tourne au scandale. Cette organisation confiée aux soins des agences privées de tourisme et de voyages s’avère être un vrai fiasco. Ces agences n’arrivent pas à assurer correctement le rôle et la mission pour lesquels elles ont été payées. Ainsi, les candidats au Hadj font face, en plus des problèmes d’hébergement et d’organisation qui se sont posés, à celui du transport. Pourtant, les agences de tourisme ont signé des cahiers des charges en bonne et due forme pour une bonne prise en charge des 120.000 candidats à la Omra cette année.
Malheureusement, l’inexpérience, le manque de professionnalisme et l’appât du gain facile caractérisent bon nombre d’entre elles lors de cette opération.
Conséquence: le pèlerinage tourne pour beaucoup au drame. En outre, plusieurs hadjis se trouvent dans un état de fatigue limite, du fait de la chaleur torride qui caractérise la péninsule arabique, de leur âge avancé, des maladies qui les affectent. Or, la délégation d’inspecteurs du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs et de l’Office national du Hadj et de la Omra qui s’est rendu en Arabie Saoudite a révélé que 9 agences de voyages n’ont pas respecté les clauses inclues dans le cahier des charges, dont l’encadrement des milliers de pèlerins. Ce qui a poussé cheikh Berbera, directeur général de l’Office national du Hadj et de la Omra (Onho), à s’engager à afficher la liste des agences de voyages qui n’ont pas respecté les critères réglementaires pour organiser la Omra. Selon lui, «il est hors de question de recourir à elles dans le futur».
Les autorités saoudiennes via leur ministère du Hadj ont saisi le ministère algérien des Affaires religieuses et des Wakfs ainsi que l’Office national du Hadj et de la Omra à propos de l’attribution anormale des autorisations de Omra pour des personnes atteintes de maladies mentales ou souffrant de sérieux problèmes psychiques. Ce genre de scandale ne se serait pas produit si l’une des principales conditions posées pour l’inscription au Hadj ou à la Omra avait été respectée, à savoir présenter un certificat de bonne santé délivré en bonne et due forme par un médecin assermenté.
Du côté du ministère des Affaires religieuses et de l’Office national du Hadj et de la Omra, l’on tente de promettre que cette saison le pèlerinage sera accompli dans «de bonnes conditions». «Toutes les mesures ont été prises», affirment-ils. Difficile à croire vu les nombreux ratages qui ont toujours caractérisé les campagnes précédentes.
Par ailleurs, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a organisé une rencontre pour évaluer les préparatifs et étudier les orientations à donner pour la prochaine saison du Hadj: la mise à disposition des pèlerins de nouveaux autocars pour leur faciliter le déplacement vers les lieux de culte et des mesures qui ont été prises pour la réussite du Hadj 2011.
M. Ghlamallah a appelé les directeurs des affaires religieuses et des wakfs à dispenser des cours sur les rites du Hadj au profit des pèlerins et leur donner les orientations nécessaires, en coordination avec les autorités concernées et les différents médias nationaux et locaux. Jusque-là, il ne s’est agi que de promesses ressassées puisque chaque année le Hadj tourne au cauchemar pour des milliers d’Algériens. Chaque année, aussi, ce voyage de piété tourne au scandale car les personnes habilitées n’assument pas leurs responsabilités.