Les Algériens ne sont pas des Camerounais
Il y a eu un tollé général lorsque Rabah Saâdane a choisi de préparer l’équipe au Castellet dans le Sud de la France, dans un froid polaire, pour aller jouer la Coupe d’Afrique des nations au moins sous 30 degrés à l’ombre.
Comment peut-on se préparer dans le froid pour aller jouer dans une chaleur de plomb ?
Une question posée à plusieurs observateurs déjà sur place à Luanda et dont la réponse épouse totalement le choix de Saâdane.
«Le choix de l’entraîneur est simple : il veut réaliser un travail physique consistant que l’organisme des joueurs n’aurait jamais supporté s’il s’était déroulé en Angola ou dans un pays limitrophe. Si Saâdane a choisi l’Europe, c’est qu’il sait que ses joueurs pour la plupart nés en Europe supporteront la charge de travail. Vous allez voir qu’à partir du 8 janvier, date de la première séance en Angola, Saâdane se contentera d’un travail d’entretien, car le plus dur aura été fait au Castellet», nous a-t-on dit. Analyse plausible.
Les Algériens ne sont pas des Camerounais
Mais pourquoi le sélectionneur Paul Le Guen a choisi de préparer le Cameroun en Afrique australe ? Réponse de notre spécialiste : «Le Guen ne va sans doute pas réaliser le même programme que Saâdane, et même s’il le fait, les joueurs camerounais, qui sont tout nés et ont grandi au Cameroun, sont disposés à supporter une forte charge de travail en Afrique.»
Nous qui sommes en Angola depuis déjà trois jours sentons ce que ces 35 degrés en Afrique australe et à côté de l’océan sont éprouvants. En marchant dans la rue, on a l’impression d’avoir fourni un effort titanesque. Qu’en sera-t-il pour les joueurs qui devront s’entraîner en milieu d’après-midi ? Finalement, le Castellet n’est pas une si mauvaise idée que ça.
M. S.