Le cas d’Air Algérie sera tranché le 9 novembre

Le cas d’Air Algérie sera tranché le 9 novembre

Le PDG d’Air Algérie, Wahid Bouabdellah, et son directeur général adjoint, sont convoqués le 9 novembre prochain à Bruxelles pour assister à la réunion du conseil de sécurité aérienne.

L’instance européenne aura à statuer définitivement sur le cas de la compagnie nationale Air Algérie, qui se trouve sous la menace d’interdiction de survoler le ciel européen dès le mois en cours. «Air Algérie ne risque pas d’être suspendue de survoler le ciel européen.

C’est quand même une compagnie nationale, elle a son poids dans le ciel méditerranéen et l’Algérie présente un marché juteux et porteur de grosses opportunités économiques dans la région.

Le conseil de sécurité aérienne n’ira pas jusqu’à supprimer le pavillon national du ciel européen mais va dicter des lignes de conduite très sévères et donnera des instructions fermes que la compagnie sera tenue d’appliquer de façon rigoureuse», ont affirmé des sources proches du dossier.

«Cependant, le risque de sécurité reste réel et sera pris très au sérieux», ont encore ajouté nos sources. La compagnie nationale Air Algérie est déjà sous la loupe de l’équipe d’inspection européenne de l’EASA. Cette dernière a décidé, à l’issue de sa dernière inspection effectuée le 17 octobre dernier, «de surveiller de très près Air Algérie» après les multiples carences et anomalies constatées dans le domaine technique et de la maintenance

Ce contrôle rigoureux instauré par l’inspection de l’EASA est déjà perceptible puisque la prochaine mission de contrôle sera effectuée le 13 novembre prochain. «Avant, on n’entendait même pas parler de ces inspections. Un travail routinier était fait sans tout ce bruit.

On avait deux audits par an alors qu’actuellement, la compagnie est sérieusement suivie à travers des contrôles réguliers à moyenne d’une inspection par mois», ont encore ajouté nos sources

«Le directeur technique sera démis de ses fonctions»

Dans son dernier rapport établi en octobre dernier, l’EASA n’a pas été tendre avec les services techniques de la compagnie nationale. Elle a été jusqu’à suspendre la formation des techniciens en maintenance à Air Algérie.

Pour ce qui est des réserves émises par la Safa, nos sources affirment que la raison essentielle du mécontentement de cette inspection est l’absence de répondant de la part des responsables techniques d’Air Algérie. «L’arrivée du nouveau directeur technique a été pour beaucoup dans cette affaire.

Ce dernier n’a pas répondu aux remarques et observations faites par la Safa. Les rapports se sont accumulés et sont restés sans réponse, ce qui a mené la compagnie à cette situation accablante», ont encore ajouté nos sources. «D’autant que ce sont des contrôles réguliers et des observations tout à fait objectives auxquels nous aurions pu répondre sans créer tout ce bruit et sans être appelés à faire intervenir l’Etat dans des questions purement techniques.»

Nos sources affirment que le directeur technique sera démis de ses fonctions au courant des jours à venir. Ils déplorent l’attitude de l’aviation civile algérienne qui ne joue plus le rôle et la mission qui lui sont confiés. «Le contrôle est du sort de l’aviation aérienne d’abord qui remet les choses dans leur contexte avant même l’intervention des inspections européennes.

Or, cette instance est sous la coupe d’Air Algérie vu qu’elle est devenue membre du conseil d’administration d’Air Algérie, selon la nouvelle organisation de la compagnie», expliquent nos sources.

Le risque de voir le pavillon national «exclu» du ciel européen est ainsi minimisé par les enfants de la compagnie qui estiment que «la compagnie est confrontée à des problèmes d’organisation, d’assiduité et de méthode de travail». «Il faut juste appliquer avec fermeté les consignes de la Safa et tout va rentrer dans l’ordre», dit-on.

N. B.