Le care rencontre les opérateurs économique à Tamnrasset – Plaidoyer pour l’inclusion du secteur privé dans l’économie formelle

Le care rencontre les opérateurs économique à Tamnrasset – Plaidoyer pour l’inclusion du secteur privé dans l’économie formelle

Le développement du secteur privé à travers un partenariat durable et un dialogue social responsable avec le public et la promotion des initiatives d’excellence sont, entre autres, les objectifs de ce think-tank.

L’amélioration du climat des affaires est l’une des principales ambitions du Care (Cercle d’action et de réflexion autour de l’entreprise) qui s’est réuni, récemment, à Tamanrasset avec plusieurs entreprises privées de la wilaya. La rencontre vise essentiellement à mettre en place de nouveaux mécanismes en mesure de booster ce secteur d’activité à même de développer la vision économique participative en passant des vœux pieux à l’action. D’où la nécessité de procéder à des réformes structurelles profondes, insiste la vice-présidente du Care, Amel Bélaïd, en évoquant une série d’obstacles entravant l’investissement privé en Algérie.

Mme Bélaïd a parlé de l’importance de mettre en valeur les potentialités du pays afin “de construire une économie moderne, ouverte et intégrée à ses environnements régionaux et internationaux”. Le développement du secteur privé à travers un partenariat durable et un dialogue social responsable avec le public et la promotion des initiatives d’excellence sont, entre autres, les objectifs de ce think-tank qui œuvre à la rédaction d’un plaidoyer visant à promouvoir les réformes économiques favorisant l’inclusion du secteur privé dans l’économie formelle.

“Le plaidoyer devrait être bâti sur un socle commun des réformes cohérentes avec le discours politique en allant de la base au sommet. Il faut donc classer et traiter les problèmes soulevés par les opérateurs économiques par ordre de priorité et suivant les spécificités régionales de chaque wilaya”, estime Amel Bélaïd.

Les recommandations élaborées en réponse aux problèmes du terrain rencontrés par les entreprises s’inscrivent ainsi dans la perspective d’engager des réformes de fond de nature à réduire la forte dépendance de l’Algérie aux hydrocarbures et de mettre au point de nouveaux instruments d’intervention et de financement pour intensifier et diversifier l’investissement et la production nationale.

Selon le FMI, l’Algérie aura, faut-il le rappeler, besoin en 2016 d’un prix du pétrole de 87,6 dollars le baril, contre 109,8 en 2015, pour atteindre son équilibre budgétaire. Durant cette année, le déficit budgétaire s’élèvera à 15% du PIB contre 15,9% en 2015 et se réduira à 11,8% en 2017.

Pour remédier à cette situation, les autorités centrales ont adopté des mesures de politiques publiques ayant pour objectif de rétablir les équilibres internes par l’amélioration des recettes ordinaires et la rationalisation des dépenses publiques.

Les équilibres externes doivent passer par l’amélioration des exportations hors hydrocarbures et l’encadrement des importations et des transferts de fonds, fait-on ressortir de l’exposé réalisé par Care, où ont été soulevées les questions relatives au chômage, à l’inflation, à l’inadéquation entre la formation et l’emploi et à l’insuffisante qualification des jeunes.

Face à une assistance composée particulièrement d’opérateurs en tourisme, d’agriculteurs et de commerçants, les intervenants ont mis en exergue l’importance de renforcer les mécanismes permettant d’accélérer l’aménagement des régions en favorisant la mise en valeur des ressources disponibles et l’exploitation de toutes les opportunités et sur la révision des politiques publiques en vue d’assurer les grands équilibres financiers.

RABAH KARECHE