Le candidat Benflis pour un dialogue inspiré de la politique de réconciliation nationale (directeur de campagne)

Le candidat Benflis pour un dialogue inspiré de la politique de réconciliation nationale (directeur de campagne)

L’ouverture d’ »un dialogue », inspiré de la politique de réconciliation nationale, constitue un axe central du programme du candidat indépendant à l’élection présidentielle, Ali Benflis, a affirmé mercredi à Alger son directeur de campagne, Abdelkader Sallat.

« Le programme du candidat, Benflis, contient un axe central, inspiré de la politique de réconciliation nationale, consistant à ouvrir un dialogue national avec la participation de toutes les forces vives pour faire sortir le pays de sa crise et assurer une transition pacifique », a-t-il expliqué lors d’une conférence de presse au forum du quotidien El Moudjahid.

M. Sallat a, dans ce contexte, estimé que « le respect de la démocratie exigeait la participation dans la vie du pays, politique notamment, de l’ensemble des Algériens à l’exception de ceux qui ont du sang sur les mains ».

Saisissant cette occasion, M. Sallat a affirmé que »le candidat Benflis, qui est un homme de loi, n’a jamais envisagé de s’allier au parti dissous ».

A une question sur les raisons de « l’absence sur la scène politique » de M. Benflis, suite à son échec à l’élection présidentielle de 2004, il a répondu que ce candidat « n’avait jamais cessé de faire de la politique mais sans qu’il soit médiatisé ».

« Après son échec à l’élection présidentielle, M. Benflis, avait préféré prendre la voie de la sagesse pour éviter l’embrasement du pays », a dit M. Sallat.

S’agissant de la promesse de Benflis consistant à abolir la règle dite « 51/49 », régissant l’investissement étranger en Algérie, il a précisé que « cette abolition ne concernera pas les projets de partenariat stratégique mais les petites entreprises afin de les encourager ».

Concernant le déroulement de la campagne électorale 2014, M. Sallat a indiqué que « plusieurs dépassements, constatés par les permanences du candidat Benflis, ont été communiqués aux commissions compétentes ».

Il a, dans ce sens, déploré que la montant de contribution de l’Etat dans le financement de la campagne des candidats à l’élection présidentielle « n’était pas déterminé par la loi et reste tributaire des estimations du gouvernement ».

« Nous venons de recevoir de la part de l’Etat, il y a deux jours, une aide financière estimée à 15 millions de dinars », a-t-il fait savoir.

Concernant le volet de la politique étrangère dans le programme de M.Benflis, M. Sallat, a affirmé qu’une fois élu président, ce candidat respectera l’ensemble des engagements de l’Algérie au plan international et veillera à préserver le principe de la non ingérence dans les affaires internes des pays, constituant la base de la politique étrangère algérienne.

A une question sur l’ouverture des frontières avec le Maroc, M. Sallat a affirmé qu’ »elle était liée à plusieurs facteurs comme le respect de la souveraineté de l’Algérie, l’arrêt définitif des ambitions expansionnistes du Maroc et l’engagement par ce pays voisin d’une lutte sérieuse contre le trafic de drogue ».

« Il faut que le Maroc reconnaisse que l’Algérie n’est pas partie prenante dans son conflit avec le Sahara occidental, qui est une question de décolonisation », a-t-il soutenu.

S’agissant de la visite en Algérie du secrétaire d’Etat américain, John Kerry, M. Sallat a estimé qu’ »elle ne constituait nullement une légitimation d’un quatrième mandat du candidat Abdelaziz Bouteflika », ajoutant que les Etats-Unis, au même titre que les autres partenaires de l’Algérie, étaient intéressés par le déroulement du processus de l’élection présidentielle du 17 avril prochain.

M. Sallat a, par ailleurs, déploré « le piratage du site de campagne du candidat Benflis et de la boîte e-mail d’un des cadres de son staff de soutien ».