Le candidat à la présidentielle Ahmed Benbitour « l’officialisation de Tamazight doit passer par un référendum »

Le candidat à la présidentielle Ahmed Benbitour « l’officialisation de Tamazight doit passer par un référendum »
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Souvent, ce sont les corrompus du système politique qui mettent leur intérêt personnel au-dessus de celui du pays et qui n’hésitent pas à prendre l’avion en cas de chaos.

Plus intelligent que nous, tu es exclu. Les intellectuels et l’élite politique en Algérie, continuent de susciter des interrogations depuis l’événement de «la trahison» de feu Abane Ramdane au mois de décembre 1957 au Maroc, qui a payé de sa vie le prix de son courage politique en insistant sur la nécessité de la primauté du civil sur le militaire et du front intérieur sur celui de l’extérieur.

Invité à s’exprimer sur le sujet, l’ex-chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, et Amar Belhimer, chercheur et spécialiste en la matière, ont eu des difficultés à répondre, mardi dernier, à une assistance qui a eu le courage de poser des questions sur des sujets qui fâchent, lors des rencontres débats, aux soirées du quotidien Algérie News à Alger.

Estimant que les conférenciers n’ont pas été jusqu’au bout, selon de nombreux observateurs, néanmoins, Ahmed Benbitour, en tant que personnalité politique et candidat à l’élection présidentielle en 2014, a été accablé de plusieurs questions qui n’ont pas eu de réponse, à l’image de son engagement à la course présidentielle en tant que candidat indépendant. Mais d’aucuns pensent qu’il ne pourra pas aller loin sans l’appui et l’aval des institutions et de la mobilisation citoyenne.

LG Algérie

Benbitour a été surpris par le ton de la question de l’officialisation de tamazight. Ce dernier a estimé, une fois de plus, «que l’officialisation de tamazight, doit passer par un référendum national», sous prétexte que son officialisation ne mène nulle part, tant que le développement de cette langue n’est pas d’actualité, tout en omettant de dire que c’est à l’Etat de mettre les moyens humains et matériels nécessaires, avant d’atteindre l’objectif.

Accusant le pouvoir qui a mis à genoux l’intelligentsia algérienne depuis la révolution, avant d’en arriver à l’événement de la dictature qui réprime l’expression du peuple sous toutes ses formes, jusqu’aux conséquences de la tragédie nationale qui a vu des dommages physiques, la perte de centaines d’intellectuels et l’exil forcé de milliers de cadres. Ahmed Benbitour a résumé le tout en une phrase. «Lorsque les armes parlent, les plumes se taisent», dit-il, pour convaincre sur la question de l’absence de l’élite algérienne sur la scène politique nationale.

De son côté, Amar Belhimer a préféré parler des compétences et de l’encadrement en tant que tel, au lieu de l’élite.

Selon Belhimer, il serait question de 75.000 cadres, tous secteurs confondus qui ont quitté le pays durant les années 1990. «A l’époque, celui qui sort le matin n’est pas sûr de rentrer chez lui le soir», fera-t-il rappeler, tout en ajoutant un nombre de plus de 2000 doctorants qui ont aussi préféré s’installer à l’étranger pour sauver leurs vie et famille du terrorisme religieux.

Passant des assassinats durant la Révolution algérienne, au terrorisme politique avant d’en arriver au terrorisme religieux de la tragédie nationale, qui a causé plus de 200.000 morts, sans compter les dégâts matériels et les traumatismes psychologiques.

Les conférenciers ont souligné que le temps est venu pour un changement du système politique de manière pacifique, afin d’éviter toute dérive à l’avenir. «Ceux qui poussent le pays vers l’instabilité et le néant sont souvent des corrompus du système politique, qui ont des biens et des comptes à l’étranger et qui n’hésitent pas à prendre l’avion en cas de chaos», a-t-on indiqué, avant d’ajouter que c’est toujours le peuple qui paye les pots cassés de ces dinosaures qu’il faut combattre et dénoncer.

Laissons les Algériens vivre dans la liberté et la justice dans leurs pays, afin de vivre en harmonie et dans la confiance gouvernants/gouvernés, a-t-on affirmé.