Le ministre de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a estimé, samedi, à Sidi Bel Abbès, que la lutte contre le cancer du sein est le principal grand défi à relever en matière de prévention et de dépistage.
« Le cancer du sein est le principal grand défi que nous devons tous relever aussi bien en matière de prévention et de dépistage précoce qu’en termes de prise en charge intégrée des patientes atteintes du cancer et d’accès rapide à la radiothérapie », a souligné le ministre, à l’ouverture des premières journées de cancérologie de Sidi Bel-Abbès.
Dans son allocution, Abdelmalek Boudiaf a longuement évoqué l’intérêt particulier accordé par les pouvoirs publics à la lutte contre le cancer et à la prise en charge des malades atteints de cette pathologie, au point où le président de la république « l’a élevé au rang de chantier présidentiel ».
Depuis 2013, d’importantes mesures ont été prises « pour mettre fin à la pénurie des médicaments utilisés dans le traitement du cancer », « améliorer rapidement l’offre en matière d’oncologie et de radiothérapie », « finaliser le Plan national de lutte contre le cancer, mis en œuvre en 2015 » et enfin « engager la mise en œuvre du plan multisectoriel de prévention ».
« Ces mesures ont permis des avancées majeures pour améliorer la qualité des prises en charges et l’accès aux innovations », a-t-il souligné, citant l’amélioration de l’offre en oncologie médicale avec 32 services et 48 unités totalisant 1.913 lits couvrant les 48 wilayas et l’amélioration de l’offre en radiothérapie, traduite par l’existence de 19 accélérateurs linéaires dans le secteur public plus trois autres en instance de mise en service contre 7 accélérateurs en 2013″, a précisé le ministre.
M. Boudiaf a également fait état de la reprise des travaux des centres anti cancer (CAC) au niveau de plusieurs villes du pays, la mise en fonction des CAC de Batna et Sétif en 2014 et celui d’Annaba en 2015 et enfin la relance de la réalisation d’autres structures similaires.
Le ministre a également évoqué les efforts financiers consentis pour l’acquisition des médicaments. « Plus de 37 milliards DA ont été mobilisés pour l’achat de médicaments des classes de la cancérologie et de l’hématologie, soit 60 PC de la totalité des achats de la PCH en 2014. Les molécules permettent au patient algérien d’avoir le même traitement que celui dispensé dans les pays les plus développés », a-t-il assuré, tout en signalant des acquis enregistrés en matière de formation, de renforcement des capacités techniques, d’information et de prévention primaire dont la mise en place de 53 unités de sevrage tabagique à l’échelle nationale.
