Dans le cadre de son budget, le Canada a décidé de réduire de moitié le nombre de résidents temporaires qu’il accueillera à partir de 2026. Cette réduction majeure des cibles d’immigration temporaire devrait avoir un impact significatif sur l’économie et les services publics du pays.
Le budget fédéral, annoncé par le gouvernement de Carney, annonce une réorientation stratégique de la politique d’immigration, visant principalement à réduire l’afflux de résidents temporaires et à stabiliser celui des résidents permanents.
Le gouvernement canadien a annoncé, dans son budget 2025, une réduction d’environ 43 % du nombre de résidents temporaires admis au Canada. Les objectifs chiffrés sont fixés comme suit : une baisse de 673 650 à 385 000 entre 2025 et 2026, suivie d’une stabilisation à 370 000 pour les deux années suivantes.
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Le Canada réduit drastiquement le nombre de résidents temporaires
Le Canada s’apprête à réduire des objectifs de près de moitié, soit une baisse d’environ 43%. Concrètement, les admissions chuteront de 673 650 entre 2025 et 2026 pour s’établir à 385 000, puis à 370 000 pour les deux années suivantes.
Cette réduction fait suite à une explosion de la part de ses résidents permanents dans la population qui est passé de 3.3 % à 7.5 % entre 2018 et 2024. En effet, le gouvernement canadien reconnaît qu’à ce rythme a exercé des pressions insoutenables sur l’offre de logement, le système de santé et les écoles, un système désormais est jugé non viable.
Cette nouvelle approche vise à ramener la proportion de résidents temporaires à moins de 5% de la population canadienne d’ici la fin de 2027. Cependant, Ottawa assure que le futur Plan des niveaux d’immigration 2026-2028 tiendra compte des besoins spécifiques de certains secteurs économiques et des régions éloignées qui dépendent de cette main-d’œuvre.
Le Canada révise ses objectifs de résidence permanente
Simultanément à cette coupe dans l’immigration temporaire, le gouvernement de Carney a également ses objectifs pour les résidents permanents. Leurs cibles annuelles seront stabilisées à 380 000 pendant trois ans (contre 395 000 en 2025) et leur nombre sera maintenu à 1 % de la population totale après 2027.
Par ailleurs, dans cette catégorie, la part de migrants économiques sera revue à la hausse, passant de 59 % à 64 %, et l’immigration francophone hors Québec est appelée à progresser pour atteindre 10.5 % en 2028.
En parallèle, le budget 2025 prévoit un ensemble de mesures ciblées pour améliorer la compétitivité et l’intégration. Un investissement majeur de 1,7 milliard de dollars est destiné à une initiative unique visant à recruter plus d’un millier de chercheurs étrangers hautement qualifiés, profitant des opportunités offertes par des politiques plus restrictives ailleurs.
Des fonds sont notamment prévus pour les chaires de recherche et l’équipement nécessaire. Sur le plan de l’intégration, 97 millions de dollars sont alloués à la reconnaissance des titres de compétences étrangers, un enjeu majeur puisque plus de la moitié des immigrants diplômés sont actuellement surqualifiés pour leur emploi. Enfin, le gouvernement déploie des initiatives pour accélérer l’accès à la résidence permanente pour les personnes protégées admissibles et les travailleurs temporaires ayant des liens forts avec le Canada (jusqu’à 33 000 individus concernés).
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