Une volonté a été exprimée, hier, par l’Algérie et le Canada de développer « davantage » la coopération bilatérale dans plusieurs domaines à hauteur des « grandes potentialités » dont disposent les deux pays.
Animant un point de presse, conjointement par les ministres des Affaires étrangères des deux pays, à l’issue de leur entretien à la résidence El Mithak, Lawrence Cannon a fait savoir que l’Algérie, où il séjourne pour une visite officielle de trois jours, qui prendra fin aujourd’hui, demeure le premier partenaire commercial du Canada en Afrique et au Moyen-Orient. Il a, d’autre part, estimé que son pays reste un « partenaire de choix » de l’Algérie dans le cadre de son « ambitieux » programme de relance économique et sociale. Le ministre canadien a, en outre, mentionné que l’Algérie est considérée, par son pays, comme un « acteur clé », notamment au sein de l’Union africaine, de la Ligue des Etats arabes ainsi que dans la région du Maghreb arabe. Dans ce sens, le Canada, a-t-il poursuivi, « reconnaît le leadership de l’Algérie sur de grands dossiers d’intérêt commun, comme ceux de la lutte contre le terrorisme et la promotion de la paix et de la sécurité en Afrique ». Le ministre canadien a, à cette occasion, annoncé que sa visite représente une « opportunité » pour faire la promotion des futurs investissements canadiens en Algérie. Il a, sur ce dernier point, fait part de la disponibilité des entreprises canadiennes, leaders dans plusieurs secteurs, à accompagner l’Algérie dans son « ambitieux » programme ainsi que dans son défi de diversifier son économie nationale. Cannon a également souligné que les gouvernements des deux pays ont convenu d’élargir leur accord dans le domaine du transport aérien. Pour ce qui de la lutte contre le terrorisme, il a précisé que le terrorisme est un fléau « tellement destructeur qu’il menace le monde entier », ajoutant que le Canada souhaite, dans ce sens, jouer un rôle constructif. « Le Canada veut jouer un rôle constructif (dans la lutte contre le terrorisme) et n’hésitera pas à prendre conseils de pays partenaires tel que l’Algérie dans les actions à suivre », a-t-il dit à ce propos. De son côté, le ministre algérien, Mourad Medelci affirmé que la visite de son homologue canadien en Algérie est un « signal supplémentaire » de « l’excellence des rapports » entre les deux pays. Il a, dans ce contexte, exprimé le souhait des deux parties de développer « davantage » leur coopération dans de nombreux domaines. Medelci a, illustrant le développement des relations entre les deux parties, noté que les échanges commerciaux s’élevaient, en 2008, à près de 8 milliards de dollars. D’autres secteurs, notamment en matière d’économie, de formation et de lutte contre le terrorisme, ont été relevés par le MAE algérien. Il a, à cette occasion, déclaré que cette coopération « a aujourd’hui la possibilité, non seulement de se consolider, mais également de s’élargir », avant d’ajouter que « cette coopération doit s’élargir dans les domaines traditionnels de coopération, comme ceux de l’énergie et des infrastructures ». Pour Medelci, cette coopération peut même se développer dans de nouveaux domaines, comme celui de l’agriculture ainsi que dans un certain nombre de filières industrielles. « Il était important de saisir la visite de M. Cannon pour affirmer que les relations liant les deux pays sont fortes et que le potentiel de leur développement est encore plus fort », a-t-il poursuivi, ajoutant que les deux pays ont convenu de la nécessité de réfléchir « très rapidement » à la mise en place d’un mécanisme permettant aux entreprises des deux pays de travailler ensemble. Il a, par ailleurs, mis en exergue que l’Algérie offre à ses partenaires un climat « favorable » d’investissement. Pour ce qui du protocole d’entente pour la mise en place d’un mécanisme de consultations politiques, signé entre les deux pays, le ministre algérien a indiqué que ce document traduit l’engagement pris par les deux parties en vue de renforcer leur dialogue dans tous les domaines.