Le Buteur à l’accueil de Ziani à Alicante

Le Buteur à l’accueil de Ziani à Alicante

Karim Ziani et arrivé hier matin à l’aéroport d’Alicante, à 11h40 heure locale, en provenance de Paris. C’était le 9e joueur à rejoindre ainsi le stage des Verts qui se tient à La Manga Club, dans le sud de l’Espagne, après Bougherra, Bouzid, Djebbour, Zemmamouche, Doukha, Lemmouchia, Hadj Aïssa et Soudani. Il a passé trois jours dans la capitale française pour récupérer des efforts de la saison et ménager sa cuisse, qui souffre d’une petite contracture, et en a profité pour être présent auprès de sa petite famille qu’il n’a plus revue depuis quelque temps, vu qu’elle ne l’a pas accompagné à Kayseri (Turquie) où il joue depuis le mois de janvier dernier.

Tasfaout l’attendait à l’aéroport

A sa sortie du hall des arrivées, il a trouvé à son accueil le manager général de la sélection nationale, Abdelhafid Tasfaout, qui s’est déplacé pour le conduire à l’hôtel Prince Felipe. D’ailleurs, de nombreux Algériens présents à l’aéroport pour saluer Ziani ont reconnu Tasfaout, ancien international et meilleur buteur en sélection, et ont longuement discuté avec lui. Les deux hommes sont rapidement montés dans la voiture mise à leur disposition pour prendre la route de La Manga Club qu’ils ont ralliée après un trajet d’environ une heure et quart.

Ziani a longuement discuté avec nous

En apercevant l’envoyé spécial d’El Heddaf et du Buteur, Ziani s’est arrêté et a répondu aux questions qui lui ont été posées (lire interview ci-dessous). Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il a évoqué plusieurs points, dont bien sûr celui relatif au match contre le Maroc. En revanche, il n’a répondu qu’à seulement 4 ou 5 questions posées par les autres journalistes présents sur place.

La Manga Club l’a émerveillé

A son arrivée à La Manga Club en compagnie de Tasfaout, il nous a trouvés déjà sur place.

C’est ainsi qu’il nous a fait savoir qu’il était émerveillé par ce centre et le calme qu’il dégage, ainsi que les commodités qu’il offre, estimant que c’est l’endroit idéal pour préparer un match aussi important que celui contre le Maroc. Il a rapidement rejoint sa chambre, puis a retrouvé avec joie ses coéquipiers déjà sur place pour le déjeuner.

Il est prêt à entamer les entraînements

Au cours de la discussion qu’il a eue avec nous, Ziani n’a pas caché sa joie d’arriver au stage complètement guéri de la contracture dont il souffrait à la cuisse, après qu’il eut préféré ne pas prendre de risques inutiles en faisant l’impasse sur le dernier match disputé par son club, Kayserispor, en championnat turc face à Bursaspor. Il s’est dit prêt à entamer les entraînements avec ses coéquipiers.

«Je suis complètement guéri»

Où en êtes-vous côté santé, après votre absence au dernier match livré par votre club ?

El hamdoullah, je vais très bien. Comme je vous l’avais déclaré il y a deux jours, ma blessure ne prête pas à inquiétude. Mon absence au dernier match était juste une précaution pour éviter tout risque de rechute, surtout que cette rencontre n’avait aucun enjeu, après que nous ayons perdu toute chance de qualification à l’Europa League. Je n’ai pas trouvé d’intérêt à jouer, alors que je n’étais pas complètement guéri de ma blessure à la cuisse et qu’un match important m’attend avec la sélection nationale. Mon entraîneur a accepté de me dispenser de ce dernier match.

Comment vous sentez-vous à présent ?

Je devais m’accorder un repos complet. Je suis resté 3 jours à ne fournir aucun effort intense. Cela a porté ses fruits, puisque je me sens complètement guéri. Je ne ressens plus aucune douleur. Rien donc ne m’empêche de m’entraîner avec mes coéquipiers de la sélection, bien que la décision finale revienne au médecin de l’Equipe nationale.

C’est donc pour respecter la période de repos complet que vous n’êtes arrivé qu’aujourd’hui ?

Absolument. Il fallait que je reste sans entraînement, afin de parer à toute complication. J’ai préféré donc me reposer complètement afin de venir en étant en possession de tous mes moyens physiques. El hamdoullah, je suis aujourd’hui à 100 % et prêt à intégrer le groupe, sous réserve du feu vert du médecin.

A présent, vous êtes pleinement concentré sur la préparation du match du Maroc ?

Assurément. Ma concentration pour ce match a débuté depuis plusieurs jours. Pour preuve, j’ai préféré faire l’impasse sur mon dernier match en championnat pour ne pas rater le match contre le Maroc. Cette confrontation sera un tournant dans notre poule et nous sommes dans l’obligation de réaliser un bon résultat.

Après avoir raté le match aller à cause d’une blessure, ne craigniez-vous pas de ne pas jouer non plus la rencontre retour ?

Je suis musulman, j’ai donc la foi en Dieu et je crois au mektoub. De mon côté, j’ai fait de mon mieux pour ne pas rater ce rendez-vous important. Une éventuelle victoire au Maroc nous permettra de franchir un grand pas vers la qualification pour la Coupe d’Afrique des nations. A l’instar de tous mes coéquipiers, je ne veux pas passer à côté des grands rendez-vous. Inch’Allah, nous serons à la hauteur afin de procurer du bonheur au peuple algérien, comme nous l’avions fait à Annaba.

Quelles seront les clefs du match, selon vous ?

Je ne veux pas en parler avant d’avoir entamé le travail de préparation avec le groupe entier. Le football est un sport collectif et il faut que toute l’équipe soit prête le jour du match. Nous sommes dans un centre qui offre toutes les conditions pour effectuer une bonne préparation et j’espère que nous serons au rendez-vous le 4 juin prochain.

Le sélectionneur, Abdelhak Benchikha, a déclaré que le match face au Maroc sera une finale qu’il faudra remporter. Partagez-vous cette vision des choses ?

Je ne peux pas commenter les déclarations du sélectionneur. Il a droit de dire ce qu’il veut. De notre côté, nous devons être mis dans les meilleures conditions afin de donner ce qu’il est attendu de nous dans une rencontre importante dont le résultat pourrait nous permettre de prendre les commandes du groupe.

Des joueurs ont été écartés et de nouvelles têtes font leur apparition. Un commentaire sur ces changements ?

Le sélectionneur est le seul à décider concernant le choix des joueurs. Tout ce que je peux dire, c’est que c’est tout à fait naturel qu’à chaque stage, il y ait des nouveaux, mais cela ne veut aucunement dire que ceux qui ne sont pas convoqués sont définitivement écartés. Ils pourraient être avec nous dans les prochains rendez-vous. Dans le football, tout va très vite.

La sélection du Maroc connaît également des défections de plusieurs éléments pour cause de blessure. Pensez-vous que cela influera sur son rendement, elle qui sera sous pression ?

Vous voulez mon avis ? Franchement, Wallah, ce que fait la sélection marocaine ne m’intéresse pas du tout. Ce qui nous importe le plus, c’est notre rendement à nous sur le terrain. Même lorsque je dispute un match amical, je rentre toujours sur le terrain pour gagner, abstraction faite de l’identité de l’adversaire. C’est pour cette raison que ce qui m’importe le plus, c’est que nous soyons prêts.

Tout le monde s’attendait à ce que le match se déroule à Casablanca, mais il a été domicilié à Marrakech, dans un stade plus petit. Cela sera-t-il un désavantage ?

Chouf (il l’a dit en arabe, ndlr), le match, pour moi, se jouera sur le terrain, entre 22 joueurs. Donc, les dimensions du stade sont un paramètre secondaire pour moi. Le match ne se jouera pas dans les gradins, que ce soit à Casablanca ou Marrakech. La capacité du stade n’a rien à voir dans le déroulement d’un match. Le plus important est que nous jouions sur un terrain praticable.

Sur un plan personnel, considérez-vous ce match plus important que celui du match aller ?

Le match aller, j’aurais tant voulu le jouer, mais j’ai été surpris par le réveil de ma blessure à l’échauffement. Même sans moi, mes coéquipiers sur le terrain ont été à la hauteur en décrochant une victoire. Concernant la confrontation retour, je n’aime pas trop en parler dans les journaux. Je préfère m’exprimer sur le terrain le moment venu.

Qu’en est-il de votre situation avec Kayserispor ?

Il y a eu beaucoup de spéculations à ce sujet. On a dit que j’avais signé officiellement dans ce club et que j’avais démenti cette information dans les colonnes de votre journal en affirmant que je n’avais rien signé, puis d’autres ont ecrit que je quittais Kayserispor et il y en a même qui m’ont annoncé dans d’autres clubs. Tout cela est faux. Au jour d’aujourd’hui, il n’y a rien d’officiel. Je préfère temporiser et prendre une décision après le match face au Maroc.

Cependant, vous avez des offres d’autres clubs, notamment de clubs turcs…

C’est prématuré d’en parler, car je n’ai encore rien décidé. Je dis cela en assurant, toutefois, que je ne manque vraiment de rien à Kayserispor, un club qui m’a permis de retrouver du temps de jeu et de revenir à ma forme optimale. A la fin de la saison, je verrai si je changerai de cap. Si quelque chose sera publié avant le match face au Maroc, ce serait faux car je suis pour l’instant complètement concentré sur le match face au Maroc. De plus, la période des transferts n’est pas encore ouverte.

Sur un autre registre, pouvez-vous nous donner votre pronostic concernant la finale de la Ligue des champions entre le FC Barcelone et Manchester United ?

(Sourire) Je pense que Manchester United est une équipe solide qui peut surprendre le Barça, même si je considère la formation catalane comme étant la meilleure du monde à l’heure actuelle.

Vous êtes donc supporter de Manchester United ?

Non, ce n’est pas ça. Vous m’avez demandé mon pronostic et je vous l’ai donné. Le Barça pratique un football de rêve, le plus beau, mais Manchester a les moyens pour rafler le trophée.

Où verrez-vous le match ?

Avec mes coéquipiers, certainement. L’ambiance sera inévitablement chaude.

Si le Barça gagne, vous perdrez votre pari…

On verra bien.

Un dernier mot ?

Je souhaite seulement que nous soyons en bonne condition physique le jour du match et que nous soyons épargnés par les blessures.