Le bureau politique sélectionnera les candidats,Les ministres FLN entrent en campagne avant l’heure

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Le FLN n’est pas prêt à admettre une autre place que celle de première force politique

La décision du parti aurait été prise pour absorber les crises et les mécontentements qui peuvent surgir au niveau local.

Les ministres du FLN entament la campagne électorale pour les législatives du 10 mai avant l’heure. Après Hachemi Djiar qui était le jeudi dernier à Blida, c’était au tour du ministre des Transports, Amar Tou, qui s’était rendu hier à El-Harrach.

Le prétexte de sortie électoraliste de Amar Tou, qui a remplacé pour la circonstance le secrétaire général du parti, Abdelaziz Belkhadem, lequel n’a pas pu ou voulu y participer, c’est bien entendu la rencontre des femmes organisée par le mouhafedh d’El Harrach, M.Zoubiri. En saisissant cette tribune, Amar Tou a affirmé que l’objectif assigné à la participation aux législatives est la préservation de la suprématie du l’ex-parti unique. «Nous escomptons défendre en priorité notre première place sur l’échiquier politique», dixit Amar Tou.

Le FLN n’est pas prêt à admettre une autre place que celle de première force politique, dira-t-il en substance. Si cela se réalise, le FLN sera crédité d’au moins 136 siéges, le nombre de députés que compte ce parti dans la chambre basse actuellement.

Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, croit obtenir la majorité au Parlement à l’issue des élections législatives de 2012. En faisant écho a celle annoncée récemment par Abdelaziz Belkhadem, cette déclaration ne fait que confirmer l’ambition ou la projection du parti majoritaire.

N’est-ce pas Belkhadem qui croit obtenir la majorité dans son énigmatique pronostic: «Nous restons la première force politique du pays en 2012 tandis que les partis islamistes n’enregistreront qu’ entre 35 et 40% des voix», a-t-il indiqué récemment.

Sur un autre plan, le ministre des Transports qui ne semble pas assimiler le fait qu’un courant d’opinion au sein de la société réclame de remettre au musée le FLN, s’est forcé de reproduire sa propre vérité historique en indiquant que le premier congrès du FLN s’est tenu en 1954 et le dernier en 2010. Cependant, pour ce faire, le FLN doit mettre des hommes qu’il faut à la hauteur des aspirations de la base, souligne le ministre.

En rappelant que c’est le bureau politique à travers sa commission de candidature qui se chargera de la sélection des candidatures. «Tous les dossiers de candidatures seront transmis au bureau politique», a-t-il souligné.

Cette décision aurait été prise pour absorber les crises et les mécontentements qui peuvent en découler au niveau local, selon certains observateurs. D’autres pensent que le FLN, plus que les autres formations politiques confrontées à une guerre des ambitions, veut se ménager une marge de manoeuvre pour caser ses ministres.

Amar Tou en entrant hâtivement dans la très rude bataille dans la capitale, espère-t-il doubler d’autres ténors du parti qui sont légion à souhaiter conduire la liste du FLN? Il n’a pas manqué de mettre en avant ses «indjazat» comme le métro et le tramway lors de sa sortie d’hier.

Par ailleurs, en omettant le forcing du FLN pour réduire le quota des femmes à sa portion congrue, il a revendiqué que le haut niveau d’instruction atteint par les femmes soit répercuté sur les listes de candidatures du FLN.