Le Bureau politique (BP) du Front de libération nationale (FLN) s ‘est réuni comme prévu ce matin à 10 heures au siège du parti à Hydra pour tenter d’aplanir les difficultés nées après la tentative avortée du couple Abderrahmane Belayat-Abdelhamid Si Affif, de renouveler les structures du FLN au niveau de l’Assemblée populaire nationale (APN) en imposant leurs hommes en procédant par désignation et non par le vote démocratique.
Cette façon peu amène a été contestée d’une manière virulente par les députés qui se sont insurgés contre les instances du parti. Ces dernières, BP en tête, ont alors organisé une réunion pour tenter d’aplanir la situation, mais la majorité des députés y a vu une tentative de récupération afin d’étouffer la contestation et a finalement opté pour le boycott.
Seuls 45 députés, sur 220, et seulement 12 sénateurs sur 39, ont assisté à cette réunion élargie. D’emblée, Mohamed Allioui, membre du BP a quitté la salle d’une manière fracassante en dénonçant sa tenue alors que, selon lui, le quorum était loin d’être atteint et pour cause. C’est le deuxième membre du BP, après Habiba Bahloul, à claquer la porte du BP.
La réunion qui s’est déroulée à huis clos s’est terminée vers 16 heures avec comme principales décisions de maintenir le principe de la désignation pour le renouvellement des structures du FLN au sein du parlement, en y apportant quelques modifications et la seconde décision est de se retrouver pour une seconde réunion programmée pour le 2 septembre prochain.

Ainsi donc, le BP et les présents parmi les députés ont maintenu une décision qui ne sied pas à la majorité des députés qui ont boycotté cette réunion, en excluant le mode d’élections au profit de la désignation comme au “temps béni du parti unique” selon la formule d’un député contestataire.
La crise au sein du parti FLN semble perdurer, voire s’aggraver, surtout en l’absence d’un secrétaire général.