La nouvelle composition du bureau politique du FLN sera dévoilée à la mi-novembre prochain.
« La composante du bureau politique sera connue à la mi-novembre, c’est-à-dire après la clôture des rassemblements régionaux dont le dernier va se tenir, aujourd’hui, à Blida, et c’est le comité central (CC) qui va se réunir pour la validation de cette instance », nous a expliqué, dimanche dernier, le SG du FLN, Amar Saïdani.
Les cadres appelés à devenir membres du BP doivent être « intègres, anciens et sages », selon le SG du FLN, affirmant qu’« en plus de sa mission d’assister le SG dans la gestion des affaires du parti, le BP « a un rôle très important, voire même déterminant à jouer dans la mise en place de la politique de réconciliation et de rassemblement dans lesrangs du parti, loin de toutes pratiques d’exclusion et de mépris ».
A propos de ce processus d’harmonisation engagé depuis son arrivée à la tête du FLN, Amar Saïdani a affirmé que les choses évoluent et se déroulent bien. « Tout le monde a participé à la réussite de cette mission et les rassemblements tenus à l’Est, l’Ouest et le Sud du pays, ont donné leurs fruits », a-t-il dit, précisant que « la base du parti est très unifiée ».
Mais la situation du parti au niveau du centre du pays n’est pas stable et rassurante et le meeting, prévu à Blida le 26 du mois en cours, s’annonce déterminant pour consolider les rangs du parti et intégrer les cadres, toujours sceptiques vis-à-vis de la nouvelle direction du parti. « Pour moi, il n’y a pas d’anciens et de nouveaux cadres du FLN, ce sont tous des membres du comité central et chacun a un rôle à jouer sur le terrain pour atteindre cet objectif commun », soutient M. Saïdani.
Les dissidents toujours en embuscade
Mais l’ancien coordinateur du parti, Abderahmane Belayat, rejette l’appel à la réconciliation. « Je participe dans ce qui est légal », réplique-t-il. « Je n’ai aucune animosité envers qui que ce soit mais j’estime important de rappeler la nécessité de revenir à la légalité en convoquant le comité central selon ce que dicte le règlement intérieur du parti pour élire un secrétaire général du parti, car ce qui a été fait à El Aurassi n’est pas légal », ajoute-t-il.
Il rappelle qu’une centaine de membres du CC ont déposé un recours au niveau de la justice. « S’ils ne veulent pas revenir à la légalité, c’est à la justice de trancher », clame-t-il, soulignant que « si certains peuvent se passer de nous dans la gestion de l’avenir du parti, ils assumeront leurs responsabilités car l’Etat a toujours besoin de la solidarité au sein du FLN ». Sur la récente alliance entre le FLN et TAJ rejointe par le groupe des députés indépendants, installée récemment au niveau de l’APN, Amar Saïdani relève « qu’il s’agit d’un regroupement de députés qui permet d’atteindre un nombre suffisant de voix pour faire adopter les lois au niveau de l’assemblée ».
A ce propos, il affirme que les trois groupes ont entamé les préparatifs pour harmoniser leurs positions et opinions vis-à-vis de toutes les lois qui seront présentées prochainement à l’APN, dont la révision constitutionnelle », signalant que « la révision de la Constitution est une prérogative du président de la République ». Néanmoins, Amar Saïdani ne précise pas quelle option défendra le vieux parti, tout en réitérant son soutien inconditionnel au Président. « Nous avons un seul avis : le président Bouteflika est le président du parti.
Il est notre choix et c’est notre candidat ». M. Belayat, quant à lui, tient à faire une mise au point à la nouvelle direction : « Au FLN, il n’y a aucun monopole pour l’appui au président de la République qui est aussi le président du parti et son candidat de droit. S’il est en bonne santé et s’il se présente à la présidentielle de 2014, il sera le candidat de tous les membres du comité central du FLN », renchérit-il. Pour lui, le FLN doit être au premier rang à la présidentielle et le premier parti à apporter son soutien au futur président. « Les autres formations politiques se sont toujours jointes au FLN pour apporter leur soutien à ce candidat », rappelle-t-il.
Nouria Bourihane