Le bureau national du RND reconnait l’existence de la crise interne qui secoue le parti

Le bureau national du RND reconnait l’existence de la crise interne qui secoue le parti

Le bureau national du RND s’est réuni dimanche pour une première évaluation de la situation politique, post-élections locales du 29 novembre. Ces élections ont été d’ailleurs un des premiers points évoqués dans la déclaration finale de la réunion. Pour le RND, ces élections lui ont permis d’enregistrer un sursaut considérable par rapport aux locales de 2007.

En chiffres, est-il rappelé dans cette déclaration, le RND est passé de 10 à 12 présidence d’APW et de 388 présidences d’APC à 407. A travers ce résultat, le RND arrive désormais à contrôler 25% des Assemblées locales élues. Le deuxième point abordé par la déclaration du RND porte sur les prochaines élections sénatoriales , dans le cadre du renouvellement partiel du Conseil de la Nation.

A ce propos, le parti lance un appel à ses élus (APC et APW) pour « accomplir leur mission dans le cadre de la fidélité aux citoyens et la conformité aux lois ». Cette élection prévue normalement pour le 29 décembre représente un gros enjeu pour le RND qui pourrait profiter de la dynamique des élections locales du 29 novembre pour réaliser un bon score et redevenir la première force politique partisane au sein de la chambre haute actuellement dominé par le FLN. Abdelkader Bensalah, personnalité du RND qui préside actuellement le Conseil est, dit-on ici et là, promis à un autre destin politique, après la révision de la Constitution.

Le dernier point contenu dans la déclaration finale du bureau national du RND est en rapport avec la crise interne qui secoue depuis des mois les structures organiques du parti. Pour une fois, le parti de Ahmed Ouyahia reconnait officiellement l’existence de cette crise interne. Le bureau national comme le secrétaire général ont considéré que « le premier et le dernier intérêt sera de sauvegarder l’unité du parti ». La déclaration ajoute que « cette question sera sur la table de la prochaine session du Conseil national du parti prévue le mois de janvier ».

En reconnaissant ainsi ouvertement l’existence de cette crise, généreusement relayée par les médias, la direction du RND change radicalement de position et admet de facto l’action conduite par le groupe dirigé par l’ex-ministre de la Santé Yahia Guidoum. Toute la question est de savoir justement comment les dissidents du RND vont-ils réagir à ce qui s’apparente à un geste de bonne volonté de la part de Ouyahia et de son cabinet.

Dans un récent entretien dans le Soir d’Algérie, Yahia Guidoum, chargé de coordonner le groupe de dissidents, avait déclaré que le but était d’obtenir le départ d’Ouyahia accusé d’utiliser le parti pour ses ambitions présidentielles.